Impossible de circuler dans Dakar et sa banlieue
Depuis quelques jours, circuler à Dakar et sa banlieue est devenu un véritable parcours du combattant. Les embouteillages des veilles de fêtes sont passés par là. Et ce ne sont pas les usagers et les chauffeurs qui empruntent les ronds points de Cambérène, Bourguiba, Case-Ba, Pompiers, Cité des eaux, Buntu Pikine, qui nous démentiront.
Le constat est unanime, le décor est le même : d’interminables files de voitures. Ce sont des embouteillages monstres qui sont constatés au niveau des axes les plus empruntés par les usagers de même que les chauffeurs de transports de type urbain. EnQuête qui a fait le tour dans plusieurs zones, a pu faire le constat de visu. Ainsi, au niveau des ronds points de Cambérène, Bourguiba, Case-Ba, Pompier, Cité des eaux, Buntu Pikine, les Sénégalais qui fréquentent ces axes pour vaquer à leurs occupations subissent un véritable calvaire.
Entre une chaleur accablante que connaît le pays ces derniers temps, le vrombissement des moteurs qui pompent l’air à plus d’un, et souvent l’absence des agents de sécurité pour réguler la circulation, chauffeurs et clients ne savent plus à quel chemin se vouer. Mais de tous les axes visités par EnQuête, ceux de la cité des eaux, la gare des baux maraîchers de Pikine, Bourguiba, et Pompier demeurent les plus difficiles. Des fois, il faut patienter des dizaines de minutes voire plus d’une heure pour sortir des embouteillages. Rien qu’entre la cité des eaux et Castor vous prend des fois plus de trente minutes. Et c’est le même constat du matin au soir, selon des témoignages recueillis sur place.
Entre Buntu Pikine et la gare des baux maraîchers, la situation est insoutenable. Certains préfèrent descendre des voitures de transport en commun et autres taxis pour rejoindre la gare à pied. Et ce sont les mêmes désagréments qu’on note au niveau des marchés Zinc de Pikine, HLM, Dieuppeul, entre autres. Même les usagers de l’autoroute à péage ne sont pas épargnés par les embouteillages. ‘’Depuis 45 minutes, nous sommes coincés entre le guichet du péage et l’entrée de Pikine. C’est insoutenable’’, a pesté un client trouvé dans un bus. D’autres chauffeurs, pour éviter les désagrégements liés aux bouchons, font de sempiternelles déviations.
2 heures pour rallier Keur Massar
‘’C’est toujours comme ça, nous qui avons l’habitude de nous rendre en ville en ces veilles de fêtes ; c’est toujours la même chose. Parfois, du centre ville où je travaille, je fais plus de deux heures pour rallier Keur Massar. Des fois même, je suis obligé de rester jusque très tard au bureau en de pareils moments pour ne pas subir les affres de ces embouteillages’’, a confié Lamine Diallo, un cadre dans un établissement bancaire de la place. Du côté des chauffeurs, souvent on éteint le moteur pour économiser le carburant. ‘’Vous voyez, à l’approche des fêtes, c’est ce à quoi nous sommes confrontés. C’est la raison pour laquelle, souvent il y a une augmentation de tarifs, une chose que les gens ne comprennent pas. Mais moi, à défaut d’augmenter les prix de transports, à chaque fois qu’il y a embouteillage, j’éteins mon moteur’’, renseigne Baye Diagne, un chauffeur de taxi.
CHEIKH THIAM