Un investisseur réclame 600 millions au gérant d’un campement
Après des années de collaboration, l’investisseur français Jacques Jaboulet a décidé de solder ses comptes avec le gérant du campement de chasse ‘’Le Soninké’’ devant le tribunal. Le plaignant accuse A. Doucouré d’avoir fait main basse sur son entreprise installée à Kédougou. C’est pourquoi il a déposé une plainte pour abus de confiance. Dans sa plainte, M. Jaboulet explique que le gérant s’est autoproclamé propriétaire de la société qu’il dit avoir créée en 2003, en y investissant plus de 600 millions F CFA.
Le plaignant explique qu’à cause de ses nombreux déplacements, il a confié la gestion du campement à un natif de la région. D’après toujours l’investisseur, il avait confié à M. Doucouré l’achat des terrains et l’ensemble des constructions (19 cases climatisées, piscine, restaurant, réception, accueil, parking…). Et une fois que l’entreprise a été mise sur pied, il lui a confié la gérance.
Mais seulement, se désole le plaignant, il a constaté qu’au bout de plusieurs années, le gérant travaillait pour son propre compte. Selon lui, M. Doucouré a utilisé l’argent de sa société pour s’acheter des immeubles et des voitures de luxe. Pour étayer ses accusations, M. Javoulet a joint dans son dossier des reçus de virements et de chèques, ainsi que la procuration qui permettait au mis en cause de faire des mouvements à partir du compte bancaire du «Soninké». Outre le détournement, il l’accuse également d’avoir changé les documents administratifs de la société pour créer des actes fictifs à son propre nom. C’est pourquoi l’investisseur a saisi le tribunal régional de Tambacounda, le 17 février 2011.
Le gérant clame son innocence
Interrogé le 11 mars de la même année, M. Doucouré a clamé son innocence, en réfutant toutes les accusations portées sur sa personne. Il a déclaré au juge d’instruction de Tambacounda qu’il est l’unique propriétaire du campement et qu’il n’a pas touché d’argent provenant du sieur Jaboulet, mais plutôt d’une certaine Brigitte Lanne. Cette ressortissante française sera entendue par délégation judiciaire à la gendarmerie de Mbour. Au cours de son témoignage, la dame a réfuté les déclarations de M. Doucouré, en niant lui avoir apporté une quelconque aide.
Seulement ce qui intrigue le plaignant, c’est que ce témoignage de la dame a disparu entre la brigade de gendarmerie de Mbour et celle de Kédougou. C’est pourquoi face à cette lenteur judiciaire, il a saisi plusieurs autorités dont l’ancien ministre du Tourisme Youssou Ndour, mais également le ministre de la Justice Me Sidiki Kaba et même l’ancien Premier ministre Aminata Touré. L’objectif de cette démarche consistant à obtenir justice.
FATOU SY