« Malheureusement, il n’y a pas de survivants », déclare Donald Trump
Le bilan de 67 morts étant confirmé par le président américain, il s’agit de la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis qu’un avion de ligne de la compagnie American Airlines s’était écrasé peu après son décollage de l’aéroport John F. Kennedy à New York, en novembre 2001.
Des plongeurs ont retiré jeudi 30 janvier des corps des eaux glacées du fleuve Potomac, à Washington, après qu’un hélicoptère de l’armée américaine est entré en collision avec un avion de ligne. L’avion transportait 60 passagers et quatre membres d’équipage. Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l’hélicoptère.
Le président américain Donald Trump a confirmé jeudi à 11 heures (heure locale, 18 heures à Paris) l’absence de survivants. « Malheureusement, il n’y a pas de survivants », a-t-il déclaré lors d’un point presse, estimant par ailleurs que la trajectoire de l’hélicoptère était « incroyablement mauvaise », ajoutant : « il y a eu une convergence de mauvaises décisions qui ont été prises ».
« Ce fut une nuit sombre et atroce dans la capitale et dans l’histoire de notre pays », a-t-il encore déclaré depuis la Maison Blanche.
Le bilan de 67 morts étant confirmé par le président américain, il s’agit de la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis qu’un avion de ligne de la compagnie American Airlines s’était écrasé peu après son décollage de l’aéroport John F. Kennedy à New York, en novembre 2001.
Le régulateur américain de l’aviation (FAA) avait expliqué qu’un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA, appartenant à American Airlines, était « entré en collision à altitude moyenne » avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l’approche de l’aéroport Ronald-Reagan de la capitale américaine, mercredi soir. American Airlines, dont le directeur général, Robert Isom, a exprimé son « profond chagrin » dans une vidéo, a confirmé ces informations dans un communiqué.
Alors que l’aube se levait jeudi matin (heure locale) sur le site du crash, situé à quelques kilomètres de la Maison Blanche, des débris des deux appareils ont émergé de l’eau, et des navires de secours ainsi que des équipes de plongeurs ont exploré la zone.
L’accident aurait « absolument » pu être évité, selon l’administration Trump
« Les conditions sont extrêmement difficiles pour les secouristes », au nombre de 300, avait fait savoir au cours d’une conférence de presse nocturne John Donnelly, le chef des pompiers de Washington, évoquant le « froid », un « fort vent » et de « la glace » sur le Potomac.
« A ce stade, nous ne pensons pas qu’il y ait de survivants », avait dit le chef des pompiers, en annonçant que vingt-huit corps avaient, pour l’heure, été récupérés. « Vingt-sept corps de passagers de l’avion et un corps d’une personne se trouvant à bord de l’hélicoptère ont été retrouvés », précisait-il jeudi matin, lors d’une conférence de presse. « Nous en sommes maintenant au stade où nous passons d’une opération de sauvetage à une opération de récupération » des corps.
Selon le nouveau secrétaire aux transports de l’administration Trump, Sean Duffy, les trajectoires de vol de l’avion et de l’hélicoptère n’étaient « pas inhabituelles pour ce qui se passe dans l’espace aérien de Washington quotidiennement » et l’accident aurait « absolument » pu être évité. Robert Isom, directeur général d’American Airlines, a déclaré que la collision s’était produite « lors d’une approche normale », et a affirmé que les deux pilotes de l’appareil étaient « expérimentés ». « Je sais que le commandant de bord avait presque six ans d’ancienneté chez PSA [Airlines], et le copilote presque deux ans », a-t-il dit.
Plusieurs patineurs russes à bord
Plusieurs membres de la Fédération américaine de patinage artistique se trouvaient à bord de l’appareil, selon un communiqué diffusé par l’instance auprès de plusieurs médias américains – ni leur identité ni leur nombre ne sont précisés pour le moment. Une compétition américaine de patinage artistique se tenait à Wichita jusqu’au 26 janvier, selon le site de la fédération.
Des agences de presse russes ont, de leur côté, rapporté que plusieurs patineurs russes se trouvaient également à bord de l’appareil. RIA Novosti et TASS citent le couple de patineurs Evguenia Chichkova et Vadim Naoumov, champions du monde en 1994, qui exerçaient comme entraîneurs, et Inna Volianskaïa, ancienne patineuse soviétique reconvertie comme entraîneuse aux Etats-Unis. Interrogé sur la présence à bord de ces sportifs, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que « ces tristes informations sont en train d’être confirmées ». « D’autres de nos concitoyens s’y trouvaient aussi », a-t-il ajouté, sans plus de détails.
Donald Trump accuse Joe Biden et Barack Obama
Jeudi, au lendemain de la collision, lors de sa conférence de presse à la Maison Blanche, le président américain a accusé ses prédécesseurs démocrates Joe Biden et Barack Obama d’avoir baissé les exigences en matière de sécurité aérienne. « J’ai donné la priorité à la sécurité. Obama et Biden et les démocrates ont mis la politique en premier », a-t-il déclaré, s’en prenant aux programmes faisant la promotion de la diversité au sein de la FAA.
« Que Dieu les bénisse », avait d’abord réagi le président, Donald Trump, dans un communiqué, disant avoir été « pleinement informé du terrible accident ». Sur sa plateforme Truth Social, il avait ensuite estimé que la catastrophe aérienne « aurait dû être évitée », si l’hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver sur la « trajectoire d’approche parfaite » de l’avion par cette « nuit claire ».
Le Monde avec AFP