Publié le 24 Nov 2020 - 12:29

Adha

 

Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) tire la sonnette d'alarme sur l’augmentation massive des flux migratoires et les nombreuses pertes en vies humaines. En effet, malgré le dispositif mis en place pour contrecarrer la migration dite irrégulière, les vagues de migrants vers l’Europe continuent de plus belle avec leurs lots d’horreur. Pire, regrette l’ONG, les survivants sont confrontés à des situations inhumaines et à des ‘’traitements cruels, inhumains ou dégradants sitôt que les rideaux médiatiques sont tombés, car ils sont rejetés vers les pays du bassin méditerranéen pour leur détention et leur rapatriement vers les pays d’origine’’.

Les plus chanceux, poursuit-elle, seront reconduits à la frontière, car les pays d’accueil se barricadent de plus en plus avec une politique d’admission très restrictive et des procédures d’expulsion et de reconduction à la frontière ‘’inhumaine’’, ‘’dégradantes’’ et ‘’irrespectueuses de la dignité humaine’’. Face à cette situation alarmante, dans une note reçue hier au sein de notre rédaction, ‘’l’Adha dénonce avec la dernière énergie l’absence de politiques efficaces pouvant faire face aux phénomènes migratoires’’. Ainsi, face à ce sérieux drame qui affecte cruellement le Sénégal, l’Action pour les droits humains et l’amitié ‘’se joint à la population pour exprimer sa profonde compassion aux familles des victimes’’.

Elle exige des États de l'Union européenne qu’ils veillent au respect de la dignité humaine en intensifiant leurs efforts dans la lutte contre la pauvreté en Afrique, en vue de réduire les inégalités à l’intérieur des pays et entre les pays. Elle leur demande également de renforcer davantage la coopération Nord-Sud et surtout en ayant un regard sur les fonds alloués ; de faciliter les migrations ordonnées, sûres, régulières et responsables, la mobilité des personnes y compris par la mise en œuvre de politiques migratoires concertées, planifiées et bien gérées.

...En même temps, l’Adha exige que l’on mette en cohérence les politiques migratoires dans les pays de l’espace CEDEAO. Elle recommande, à cet effet,  aux États africains en général, au Sénégal en particulier, de mener une large concertation autour de la problématique de la migration irrégulière pour l'adoption de politiques et stratégies efficaces permettant la prise en charge effective des préoccupations des jeunes dont la majorité est à la recherche d'un meilleur avenir, c’est-à-dire établir une politique de jeunesse mise en place par les jeunes pour les jeunes. 

Aux organisations de défense des droits des migrants, elle les exhorte à travailler en synergie pour informer et sensibiliser les jeunes sur les dangers de la migration irrégulière considérée. Par ailleurs, par rapport au conseil qui sera créé en mi-décembre, l’Action pour les droits humains et l’amitié réclame qu’il ne soit pas un autre conseil de plus ‘’dont les jeunes ne verront jamais l’importance, ni le sérieux’’.

Mais qu’il soit ‘’un conseil national qui sera à l’écoute des jeunes, dirigé par des jeunes et pour les jeunes’’. De plus, elle exige ‘’que les organismes ou collectifs ne se nourrissent pas de la migration, mais travaillent pour la promotion, la protection et le respect des droits des jeunes et des migrants’’. Ainsi, l’Adha demande au chef de l’État du Sénégal d’avoir une écoute très attentive des problèmes des jeunes pour y apporter des solutions adéquates. De revoir la politique d’insertion de cette couche de la société, en valorisant les métiers du secteur informel.

De promouvoir la bonne gouvernance pour garantir l’égalité des chances à l’emploi. D’impliquer les jeunes dans les prises de décision, car ils sont les seuls à pouvoir réellement défendre leurs droits et parler des réalités et difficultés qu’ils vivent au quotidien. D’ailleurs, l’Adha informe qu’elle mettra sur pied un parlement des jeunes qui sera un cadre de concertation, d’orientation et de veille sur les droits des jeunes. Cette tribune, dit-elle, ‘’servira de levier pour prendre en charge les préoccupations des jeunes dans une parfaite collaboration de tous les acteurs souhaitant intervenir pour un sort meilleur de la jeunesse et des migrants’’.

 

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