Publié le 28 Feb 2019 - 09:50
AFFAIRE ASSANE DIOUF ET CHEIKH MBACKE GADIAGA

La Cedeao condamne l’Etat à les dédommager 

 

L’Etat a violé la présomption d’innocence d’Assane Diouf et de Cheikh Mbacké Gadiaga. Ainsi que leurs droits à être jugés dans des délais raisonnables et à un procès équitable. Telle est la décision rendue, hier, par la haute cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ces violations ont entrainé une sanction pécuniaire contre l’Etat du Sénégal accusé d’avoir faire subir à Assane Diouf et à Cheikh Gadiaga une ‘’longue période de détention arbitraire’’. Celui-ci est condamné à dédommager les deux requérants. Selon l’avocat Me Ciré Clédor Ly, la juridiction communautaire a condamné l’Etat à allouer la somme de 10 millions de francs Cfa  à Cheikh Mbacké Gadiaga et 20 millions à Assane Diouf.

En revanche, la cour a jugé non fondées les allégations de mauvais traitement avancées par Assane Diouf, par faute de preuve. D’après Me Ly, son client n’a pas fourni un dossier médical attestant qu’il a subi des violences en prison. Lesquelles violences lui ont causé une fracture à la cheville. 

Inculpé pour association de malfaiteurs, extorsion de fonds et diffusion de fausses nouvelles, Cheikh Mbacké Gadiaga n’a été jugé que le 26 décembre 2018. D’ailleurs, lors de son procès, Me Ciré Clédor Ly avait dénoncé ‘’une détention arbitraire’’, car le prévenu, et l’un de ses coinculpés, Moïse Rampino, avaient été renvoyés en jugement à deux jours de l’expiration du mandat de dépôt. Il reprochait également au ministère public d’avoir gardé le dossier six mois avant de l'enrôler, alors que le délai est de deux mois. ‘’Il a fallu que la Cedeao fixe son audience le 22 décembre pour que le dossier soit enrôlé’’, expliquait-il.

Jugé le même jour, Assane Diouf a été écroué en novembre 2017, suite à une vidéo-live corrosive sur Facebook et Youtube, et dans laquelle il s’est attaqué aux imams et aux chefs religieux du pays, surtout au porte-parole de la confrérie mouride, Serigne Bass Abdou Kadre Mbacké, en proférant des injures à leur encontre. Celui qui est surnommé l’‘’Insulteur public n°1’’ n’a été jugé que le 26 décembre 2018. D’ailleurs, il vient de purger sa peine, car il avait été condamné à 2 ans dont 9 mois de probation.

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