L'ex-ministre Oumar Sarr devrait comparaître, lundi
Prévu le 12 mars dernier, le procès en appel du scandale politico-sexuel opposant Diombass Diaw aux proches de l'ex-ministre d'État Oumar Sarr devrait, après cinq renvois, se tenir ce lundi 23 avril. Jugé par défaut, Oumar Sarr n'avait pas comparu et la citation qui le visait a été déclarée irrecevable dans la forme par le tribunal dans son délibéré du 23 novembre 2010. D'après le procès verbal de délibération parcouru par EnQuête, le juge a excipé du privilège de juridiction (articles 99 et suivants de la constitution) qui prescrive une immunité totale, ''en l'absence d'autorisations prescrites par les lois de l’État'' (autrement dit l'autorisation du président de la République), pendant que le ministre est en exercice. Et même pour les actes détachables de ses fonctions, il ne peut faire l'objet de poursuites qu'après la cessation de ses fonctions, l'action publique étant suspendue durant le temps de son office. Déchargé aujourd'hui de sa fonction, Oumar Sarr devrait comparaître lundi dans le cadre de cette affaire scabreuse. M. Sarr est accusé par Diombass Diaw d'avoir instruit le coup dans le but de le ''liquider politiquement''. Cette affaire est partie de la diffusion sur internet d'un enregistrement, au moyen d'un téléphone portable, montrant Diombass Diaw dans une position embarrassante. A cet effet, Abdou Salam Sarr, Ramdane Dia et Pape Djiby Gaye (complices) ainsi que Khadija Mbaye, auteure principale, ont été condamnés à six mois ferme pour outrage aux bonnes mœurs et au paiement solidairement de la somme de 10 millions de francs Cfa de dommages et intérêts. Diombass Diaw en réclamait 1 milliard FCFA.