Tolérance zéro pour les tentatives de fraude

Dans le Fouladou, les téléphones portables, les tablettes, les objets connectés et les documents sont formellement interdits dans les centres d’examen. Les candidats qui ne s’y conformeront pas seront exclus. Les autorités éducatives ne badinent pas avec les mesures édictées. C’est le cas au lycée Alpha Molo Baldé.
Il est 7 h au lycée Alpha Molo Baldé. À la porte principale d’entrée, le contrôle est strict. Les autorités éducatives ne badinent pas avec les interdits. Le détecteur métallique à la main, le proviseur et chef de centre, Ibrahima Coulibaly, procède à la détection des candidats ayant sur eux des objets prohibés.
‘’Bonjour chers candidats, êtes-vous venus avec vos téléphones portables et autres objets métalliques ?’’, demande le proviseur posté à la porte d’entrée. Ces derniers, pour la plupart, répondent par la négative. ‘’Je n’ai pas confiance en vous. Permettez-moi de procéder au contrôle’’, rétorque M. Coulibaly.
Ce contrôle lui a permis de détecter une dizaine de téléphones portables et une cinquantaine de sacs qu’il a récupérés. ‘’Vous avez vu tous ces téléphones portables et ces sacs que j’ai récupérés auprès des candidats, pourtant sensibilisés à plusieurs reprises, à travers des émissions de radio, de télévision, ou par leurs parents et nous-mêmes, les autorités éducatives. Mais certains candidats font la sourde oreille et viennent dans les centres avec leur téléphone portable, tentant de fouler aux pieds les interdits. Peine perdue. Nous avons également mûri nos plans et nos stratégies pour les stopper net à l’entrée. Cette année, l’interdiction est formelle et la tolérance zéro dans les centres d’examen’’, martèle Ibrahima Coulibaly.
Il précise que ‘’toute forme de communication, même gestuelle ou par chuchotement, est strictement interdite, sous peine de sanctions immédiates. Les complices d’une fraude seront sanctionnés au même titre que l’auteur principal’’.
Un calme plat règne dans la cour du lycée
À l’intérieur du lycée Alpha Molo Baldé, un silence de cathédrale règne dans la cour déserte. Dans les salles de classe, les candidats ont les yeux rivés sur les épreuves ; les forces de sécurité veillent au grain et les correcteurs font des navettes dans les bureaux de l’administration. Ici, 868 candidats sont répartis dans les deux jurys logés au lycée Alpha Molo Baldé.
‘’Nous avons deux jurys. Au niveau du jury 1325, nous avons un total de 437 candidats, avec 230 filles et 207 garçons. Pour le jury 1326, nous avons 431 candidats. Là aussi, il y a 219 filles contre 210 garçons. Ainsi, ce sont les filles qui dominent les garçons’’, explique le proviseur et chef du centre.
Les candidats rencontrés, stressés…
À 10 h 30, quelques candidats commencent à sortir des salles de classe. La pression se lit sur leurs visages. À cela s’ajoutent le manque d’appétit, l’insomnie pour certains, la fatigue et le stress pour d’autres. C’est le cas d’Awa Baldé : ‘’Je suis sous pression. Le baccalauréat n’est pas une chose à prendre à la légère. Surtout, il y a aussi le regard des voisins et des parents qui veulent vous voir admis.’’
Dans la région, ils sont au total 5 856 candidats répartis dans 14 centres d’examen en quête de leur premier diplôme universitaire.
NFALY MANSALY