Publié le 16 May 2013 - 22:36
AFFAIRE MALICK BA DE SANGALKAM

 Le doyen des juges refuse la liberté aux gendarmes Samba Sarr et Adama Sall

En détention préventive au Cap Manuel, l'ex-commandant de la brigade de Sangalkam espérait recouvrer une liberté provisoire, en attendant la poursuite de l'instruction du meurtre de Malick Bâ pour lequel il a été inculpé, en même temps que le gendarme Adama Sall. Ce privilège leur a été refusé.

 

 

L’adjudant Samba Sarr, ex-commandant de la brigade de Sangalkam et son subalterne le gendarme Adama Sall vont devoir rester en détention. Leur demande de liberté provisoire a été rejetée par le doyen des juges Mahawa Sémou Diouf. Les deux pandores ont été inculpés pour le meurtre de Malick Bâ. Leurs avocats comptent faire appel de ce rejet devant la chambre d'accusation.

 

Les gendarmes ont récemment été entendus sur le fond du dossier. L'affaire semblait jetée aux oubliettes lorsque le doyen des juges avait demandé en mai dernier à entendre les mis en cause dans le meurtre tragique du jeune Malick Bâ. Le jeune maçon de 35 ans, marié et père de trois enfants, avait été atteint d'une balle tirée par les forces de l'ordre, lors d’une manifestation contre le découpage administratif de la commune et l’installation d’une délégation spéciale à Sangalkam, le 31 mars 2011.

 

Lors de leurs auditions, l’adjudant-chef Samba Sarr et le gendarme Adama Sall ont rejeté les accusations. L’ex-Commandant de brigade a plaidé la légitime défense devant le doyen des juges d’instruction. Il aurait laissé entendre que ses éléments avaient usé de leurs armes parce qu’ils étaient à court de grenades lacrymogènes. Alors que les manifestants excités avaient pris d’assaut la brigade de gendarmerie et blessé plusieurs de ses éléments. Ainsi, face à la menace de la foule, ils n’avaient eu d’autres choix que d’user de leurs armes, car les renforts de la LGI étaient arrivés bien après la mort de Malick Bâ.

 

Même ligne de défense pour le gendarme Adama Sall, selon qui tout le monde tirait, dans un contexte où c'est l'instinct de survie qui prévalait. Relevant également le fait qu'ils étaient à court de grenades lacrymogènes, il avait ajouté que l'arme qu'il détenait ne pouvait pas avoir tué Malick Bâ.

Les deux gendarmes sont inculpés pour homicide volontaire. L’adjudant Sarr a également été inculpé pour violation de domicile. Une accusation qu'il aurait réfutée lors de son audition.

 

Matam : Les parties civiles retardent l'audition au fond

 

Contrairement à leurs collègues de Sangalkam, l’ex-Commandant de brigade de Podor, l’adjudant Madior Cissé et ses trois subalternes, Babacar Sarr, Racine Ndong et Mountaga Gaye n'ont pas encore été entendus au fond. Les gendarmes ont été inculpés pour le double meurtre de l’élève Mamadou Sy et de la septuagénaire Bana Ndiaye atteints de balles, lors d'une manifestation de protestation contre la validation de la candidature de l’ex-président Abdoulaye Wade, organisée par la section M23 de Podor.

Selon nos informations, des problèmes dans le transport des parties civiles, de Matam à Podor, sont la cause de ce retard. Même si, dit-on, des mesures sont en train d'être prises pour accélérer la procédure.

 

Gaston COLY

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

 

 

 

Section: