Africtiviste/Gabon
En effet, lit-on dans leur communiqué, ‘’tout en étant profondément préoccupé par la situation qui prévaut au Gabon, AfricTivistes tient à dénoncer d'abord les conditions dans lesquelles ces élections présidentielles ont été tenues’’. Elles se sont tenues sans observateurs internationaux, africains, les médias étrangers, etc. ‘’En écho aux nombreuses voix qui se sont alors élevées pour dénoncer ces mesures restrictives, AfricTivistes regrette et s’indigne à son tour de ces mesures qui fragilisent les principes de transparence en violation de l’article 17 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
De plus, ces pratiques soustraient au peuple l’accès à des sources fiables et plurielles d’informations, et elles leur privent également de leur liberté individuelle d’aller et venir, d'autre part. Faut-il encore rappeler que la coupure d’Internet et les formes de restrictions en ligne constituent une violation de la liberté d’expression, de la liberté de réunion et de l’accès à l’information ? Les gouvernements africains doivent s’abstenir de couper Internet par respect aux droits fondamentaux’’, souligne-t-on dans le communiqué. Aussi, ‘’AfricTivistes déplore profondément une fois de plus le coup d’État de ce mercredi et assure que cela n'est aucunement une solution de sortie de crise postélectorale ni une alternance démocratique dans quelque pays que ce soit. Ce huitième putsch en l’espace de trois ans en Afrique consolide le recul démocratique noté sur le continent ces dernières années.
Ces putschs à répétition piétinent une nouvelle fois les engagements de la Charte africaine sur les élections, la démocratie et la gouvernance, qui est le principal document de l'Union africaine en matière de gouvernance démocratique. AfricTivistes invite, par conséquent, les putschistes et plus précisément le général Brice Oligui Nguema, à organiser au plus vite le recomptage libre et transparent des voix valablement exprimées, ce samedi-là, par près de 850 000 électeurs, afin de rétablir l’ordre constitutionnel. Ainsi, la légitimité des urnes sera garantie afin de jeter les bases pour une construction de la gouvernance démocratique dans ce pays de plus de 2 millions d’habitants’’.