Agents de la SONAGED affectés à la DGUA

Le Collectif des agents de la Sonaged mis à la disposition de la Direction générale de l’Urbanisme et de l’Architecture (DGUA) a tiré la sonnette d’alarme sur sa situation ‘’intenable’’, marquée par plus de treize mois d’arriérés de salaire. Réunis en conférence de presse, ces agents interpellent directement le Premier ministre Ousmane Sonko, pour une résolution rapide de ce qu’ils qualifient de ‘’crise d’une gravité exceptionnelle’’.
Tout est parti du Conseil présidentiel d’avril 2021 sur l’insertion et l’emploi des jeunes. Le programme d’urgence “Xëyu Ndaw Ñi” avait alors permis le recrutement de jeunes ingénieurs et techniciens par l’ex-Unité de coordination de la gestion des déchets (UCG), devenue Sonaged, pour être mis à disposition de la DGUA. En mars 2022, 31 agents avaient ainsi intégré la DGUA sous contrats à durée déterminée (CDD) de deux ans, renouvelables, avec salaires pris en charge par la Sonaged.
Les rémunérations avaient été régulièrement versées jusqu’en mars 2024, avant le renouvellement des contrats pour une année supplémentaire. Depuis juillet 2024, le collectif affirme que tous les paiements ont été suspendus, sans explication officielle, alors même que le programme continue de fonctionner normalement dans d’autres structures du ministère.
...Cette situation, dénoncent les agents, ‘’constitue une violation flagrante du Code du travail’’, en particulier des articles L.48 et L.56, et met en péril la survie financière des familles. ‘’Nous cumulons treize mois d’arriérés de salaire, avec toutes les conséquences sociales que cela entraîne : dettes, loyers impayés, déscolarisation des enfants, troubles psychologiques’’, alerte le collectif.
Si le directeur général de la DGUA est salué pour son ‘’esprit d’ouverture et de dialogue’’, les agents accusent, en revanche, la Direction générale de la Sonaged de faire obstacle au règlement du dossier, malgré un budget ‘’déjà voté et disponible’’. ‘’Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette posture de blocage, qui est contraire aux principes de bonne gouvernance et de respect des droits humains’’, fustige le collectif. Face à l’impasse, les agents en appellent au Premier ministre Ousmane Sonko pour un arbitrage décisif. Ils demandent également au ministre de l’Urbanisme, Moussa Bala Fofana, d’agir sans délai pour le renouvellement de leurs contrats et le paiement des salaires dus.
En guise d’avertissement, le collectif prévient : ‘’Si aucune solution concrète n’est trouvée, nous passerons à la vitesse supérieure à travers des sit-in, des marches pacifiques, voire une grève de la faim, afin de faire valoir notre dignité et obtenir réparation.’’