And Gueusseum répond à Sonko
L’Alliance des syndicats autonomes de la santé, And Gueusseum, n’est pas d’accord avec Ousmane Sonko, qui invitait les syndicalistes à s'armer de patience et à laisser tomber certaines doléances. “And Gueusseum rappelle au Premier ministre que le passif social dont il a hérité compte autant que les autres engagements auxquels l'État fait face au quotidien et s'efforce de respecter”, a lancé cette organisation syndicale qui regroupe plusieurs syndicats de la santé.
Les syndicalistes ont également écrit, dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, à Ousmane Sonko qu’il “revient au gouvernement de trouver les moyens de sa politique au lieu de se contenter de faire la politique de ses moyens au détriment du bien-être des travailleurs”. Dans le même sillage, And Gueusseum a regretté les prévisions de l’État, qui prévoit de ne construire que dix hôpitaux de niveau 3 et un EPS de niveau 4 durant les 25 prochaines années, tout en sachant que la population du Sénégal va doubler à l’horizon 2040.
“Il serait mieux de faire focus sur une perspective d'implantation d’hôpitaux départementaux de proximité pour mieux réduire la flagrante iniquité actuelle et d’accessibilité géographique et financière aux soins”, ont conseillé les syndicalistes. Par ailleurs, And Gueusseum a rappelé que sa correspondance adressée au Premier ministre depuis le 22 avril, dans le but d’organiser une plénière pour pouvoir dialoguer, est jusque-là restée sans suite.
“Nous en prenons acte tout en prenant à témoin l'opinion publique nationale et africaine à ce propos, car dans le monde syndical, l’armistice ne se décrète pas, mais se sécrète. Il faut discuter pour y parvenir et And Gueusseum ne demande pas autre chose”, alerte l’alliance des syndicats autonomes de la santé dans un communiqué rendu public. Dans un autre registre, And Gueusseum considère que “le recrutement d'agents devrait se faire en fonction de la carte sanitaire et sociale actualisée, tenant compte de la démographie induisant une augmentation exponentielle des besoins en santé”. Ils ont rappelé que le secteur de la santé fait face à un déficit criant en ressources humaines.