Publié le 1 Aug 2023 - 12:19
APRÈS L’ANNONCE MANDAT DE DÉPÔT DE SONKO, DISSOLUTION DU PASTEF

Yaw empêchée par des gendarmes de faire face à la presse

 

Déthié Fall du PRP et de Cheikh Tidiane Youm du Pur s'étaient donnés rendez-vous hier avec d'autres leaders de la Coalition Yewwi Askan Wi pour faire face à la presse. Ils n'ont pu accèder aux lieux de la réunion: le siège du PRP.

 

Après le placement sous mandat de dépôt du leader du Pastef et la dissolution de son parti, des membres de la coalition Yewwi ont été interdits d’accès aux locaux du Parti républicain pour le progrès (PRP) par des gendarmes. A la place de la conférence de presse annoncée, ils ont fait une déclaration de presse devant le siège du Parti de l'Unité et du Rassemblement (Pur). Selon le président du PRP, Déthié Fall, tous les Sénégalais sont habités par une émotion extrêmement vive d’apprendre que Sonko a été placé sous mandat de dépôt, sachant que la seule chose qui peut lui être reproché, c’est d’avoir des ambitions pour le Sénégal, un projet pour ce pays et de se mobiliser depuis lors pour ce pays, pour donner corps à ce projet.

Il faut donc lui reconnaître, selon Déthié Fall, qu’il est parvenu en un si laps de temps à convaincre beaucoup de Sénégalais à soutenir ce projet. Face à cela, la seule chose qui était attendue de l’État est d’encadrer sa participation et non d'accélérer son élimination, à travers multiples dossiers qui lui sont collés aujourd’hui et qui ont été le motif principal de la dissolution de son parti et du mandat de dépôt qu’on lui a délivré. ‘’Mais, ce que je dois dire au président de la République Macky Sall est que son entreprise, dans tous les cas, ne fonctionnera pas. Il ne peut pas réduire sous silence les opposants, la population sénégalaise et instaurer une dictature dans ce pays. C’est impossible. Cela ne se fera pas. Concernant la dissolution du parti Pastef, c’est la première fois que l’on voit la dissolution d’un parti. Et tout le monde sait le rôle d’un parti politique dans ce pays. Il y en a qui opte d’être avec le pouvoir et d’autres avec l’opposition. Il faut permettre à chaque citoyen qui le souhaite d’avoir une plateforme d’expression de ses sentiments. C’est cela qui consolide la démocratie. C’est cela qui renforce la stabilité d'un pays’’, a tonné M. Fall.

L’opposant d’ajouter : ‘’Mais si tu le prives de cette expression dans une plateforme bien déterminée, tu le pousses à s’exprimer autrement. Ce qui n'est pas bien. Il ne fallait pas du tout dissoudre un parti, mais l’encadrer pour qu’il puisse présenter son projet aux Sénégalais et laisser à ces derniers le soin de décider de qui sera leur prochain Président, de décider lequel des projets est bon. Le fait de fermer le siège du PRP est inexplicable et incompréhensible. Mais, nous tenons à lui dire que cette entreprise ne prospérera pas du tout. Il ne peut pas réduire l’opposition au silence, empêcher les opposants d’avoir des ambitions pour le devenir de notre pays. Au niveau de Yaw, nous allons poursuivre les concertations et vous revenir’’. 

Pour le leader du Pur, la décision du juge d’envoyer Sonko en prison est une défaite de la démocratie du Sénégal, parce que, depuis trois ans, ils ont vu l'acharnement du régime sur Ousmane Sonko. Cela, d’après Cheikh Tidiane Youm, ne renforce point la démocratie du pays. On ne devait pas arriver à ce stade. ‘’Le vol de portable comme motif d’arrestation est juste fallacieux. Mais, ils ont profité de cette situation pour faire ce qu’ils voulaient faire, depuis le début. Nous avons vu aussi que pour faire une concertation et voir ce qu’il y a lieu de faire devant cette situation, on a été délogé par les gendarmes. C’est extrêmement grave pour un Etat de droit comme le Sénégal. La loi a été violée. Ils ne cherchent que leur intérêt. Le siège du PRP est un lieu privé. Ils viennent nous y trouver pour nous déloger sans aucune décision de justice, aucune pièce justificative. Rien ne justifie cela. On ne sait pas où ils veulent amener le pays. Il y a des choses, on ne le fait pas pour une formation politique, mais au peuple sénégalais. Il doit savoir que les dérives, c’est trop. C’est aux Sénégalais de prendre leur responsabilité’’, s’est estomaqué M. Youm.

Il considère que toutes les lignes rouges ont été franchies. ‘’Il faut résister face à cette dictature. Le peuple a trop supporté, donc c’est à eux de prendre leurs responsabilités. Trop, c’est trop. C’est une situation regrettable, donc les Sénégalais doivent prendre leur responsabilité face à ces dérives’’, a-t-il indiqué.

CHEIKH BAMBA DIEYE SG FSDBJ

''La   mesure   de  dissolution   du Pastef est un abus d'autorité''

''Dans   un   Etat   de   droit,   la   présomption   d'innocence   est   une   garantie constitutionnelle de protection des droits du citoyen. Elle protège les droits des citoyens et des groupes constitués jusqu'à ce qu'une décision de justice tranche la question. A   l'Assemblée   nationale,   une   enquête   parlementaire   est   interrompue   dès l'instant qu'une instruction judiciaire ouverte porte sur le même sujet. C'est  pourquoi, nous affirmons   au  FSD-BJ   que  la   mesure   de  dissolution   du Pastef est un abus d'autorité.

Elle est injuste parce que précipitée et excessive. Cette décision anticipe sur la décision de justice qui va sanctionner l'instruction judiciaire contre le président de Pastef. Si demain Ousmane Sonko est innocenté un préjudice irréparable sera commis à l'endroit dudit parti et de tous les militants qui ont foi dans leur projet. Cette précipitation va encore conforter la réalité de l'acharnement dont Pastef est la victime depuis de nombreuses années. C'est aussi une entorse majeure aux efforts de paix fournis par les forces vives de la nation et surtout elle annihile l'espoir d'une désescalade née du dialogue nationale''.


ARRESTATION D’OUSMANE SONKO

Deux morts à Ziguinchor

''Le ministre de l'Intérieur a été informé de la découverte de deux corps sans vie de sexe masculin, ce lundi 31 juillet 2023, lors de manifestations à Ziguinchor'', lit-on dans une note publiée tard dans la soirée d'hier.

L'une des victimes, selon nos informations, s'appelait Moustapha Badji et habitait au quartier Belfort.  Il était chauffeur de taxi de profession. Le second qui n'est pas encore identifié a rendu l'âme pendant son évacuation à l'hôpital régional de Ziguinchor.

Pourtant, tout semblait calme pendant la journée d'hier. Les plus optimistes se disaient d'ailleurs que le pire que toutes les populations redoutaient ne s'est pas produit, hier, dans la capitale méridionale du pays. En effet, le matin  et même l'après-midi, des affrontements de moindre intensité ont été enregistrés au niveau de nombreux quartiers de la ville. Sur place, de très nombreuses barricades ont été dressées par les manifestants qui ont brûlé des pneus et autres objets à leur disposition.

Les heurts entre les éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) et les inconditionnels du leader du Pastef, qui avaient éclaté, vers les coups de dix heures, étaient circonscrits, principalement, au niveau des quartiers de Grand-Dakar, Yamatone et Lyndiane à la périphérie de Ziguinchor avant de se propager vers les quartiers Kandé et sur l’avenue des 54 mètres. Les manifestants qui, visiblement, voulaient chercher à se rendre en centre-ville ont été repoussé par les forces de l’ordre.

Les principaux axes qui mènent vers le centre-ville comme les rond-point Belaly, Esso, Elf et Aline Sitoé ont été quadrillés par les forces de l’ordre. A l’exception du quartier Escale (centre-ville) l’essentiel des quartiers qui composent la commune de Ziguinchor ont été touché par les manifestations. Du coup, la circulation a complétement été paralysée. Les commerces fermés. 

La capitale méridionale du paysrassemblait, fort bien, à une ville morte. Cette situation a angoissé plus d’un. Et c’est la peur au ventre que certains s’aventuraient dans les rues presque désertes de la capitale méridionale du pays. C’est pratiquement le même scénario à Bignona où la circulation sur la RN4 qui mène à Sénoba a été fortement perturbée.

CHEIKH THIAM

Section: 
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