Publié le 5 Jan 2018 - 22:25
ASSISTANCE AU RETOUR VOLONTAIRE DES MIGRANTS

2 868 assistés, Kolda en tête avec 627

 

An 2017 : 2 868 migrants sont revenus volontairement au Sénégal. Les statistiques sont données par l’Organisation internationale des migrations (Oim) qui signale que Kolda a enregistré le plus grand nombre de retour avec 627 migrants.

 

L’Organisation internationale pour les migrations (Oim) a fait le bilan pour l’année 2017 de ses actions liées à l’assistance des migrants pour un retour volontaire. Ainsi, selon des statistiques reçues à ‘’EnQuête’’, 2 868 Sénégalais dont 2 804 hommes et 64 femmes ont été assistés dans ce cadre. Kolda se taille la part du lion, avec 627 personnes. Elle est suivie de la capitale dakaroise avec 298 cas, Tambacounda 264 et Sédhiou avec 173 émigrés. Les régions de Kaolack, Diourbel, Ziguinchor et Thiès viennent après avec respectivement 91, 69, 68 et 39 migrants revenus dans leur terroir. Fatick, Kaffrine, Matam, Saint-Louis et Kédougou ferment le peloton avec 31, 22, 21, et 13 cas d’immigrés soutenus.

Ces chiffres cachent bien d’autres réalités, car sur les 2 868 migrants appuyés, les 1 094 n’ont pas voulu fournir aux agents de l’Oim leur région d’origine.

Le rapport de l’Oim renseigne, par rapport à la tranche d’âge, que les migrants âgés entre 18 et 26 ans sont les plus touchés, puisqu’ils sont au nombre de 1 485. Et 980 ont entre 27 et 35 ans, tandis que seuls 221 sont âgés entre 36 et 44 ans.

En outre, il n’y a pas que les Sénégalais qui ont été assistés. En effet, 1 362 émigrés nigériens ont été assistés contre 1 126 pour la Libye. Le Maroc comptabilise 164 cas et la Tunisie 110. En Europe, c’est l’Allemagne et l’Espagne qui sont concernés, avec respectivement 18 et 15 cas. Pour le cas du Sénégal, en 11 ans, dans la commune de Thiaroye-sur-Mer, en banlieue dakaroise, 374 jeunes ont péri dans des embarcations clandestines. C’est ce que révélaient au mois d’avril passé des études sur l’immigration clandestine réalisées entre janvier 2016 et mars 2017. Les études annonçaient 4 300 jeunes morts dans la Méditerranée.

C’est fort de ce drame qui frappe beaucoup de pays africains que l’Oim, fondée en 1951, est à pied d’œuvre pour aider à la recherche de solutions pratiques aux problèmes de migration. Elle se fixe également comme objectif de fournir une assistance humanitaire aux migrants dans le besoin, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur. 

CHEIKH THIAM

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