Place au groupe de la mort
Après trois journées riches en matchs nuls, l'explosif groupe D va livrer mardi son premier verdict. Au programme, des chocs entre équipes d'Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire-Togo) et du Maghreb (Tunisie-Algérie).
Au moment du tirage au sort, le 24 octobre dernier à Durban, la composition du groupe D avait déclenché les clameurs de la foule. Contrastant avec trois premiers groupes plutôt équilibrés, cette quatrième poule fut immédiatement baptisée le « groupe de la mort ». Côte d’Ivoire, Tunisie, Algérie et Togo, il est vrai que le plateau pouvait difficilement être plus explosif. Battue en finale l’an passé sans encaisser le moindre but ni perdre le moindre match, la Côte d’Ivoire se voit donner par le calendrier (et le passage aux années impaires) l’occasion d’une nouvelle tentative de décrocher enfin ce trophée qui se refuse à elle depuis le début de la décennie 2000.
Si Sabri Lamouchi a remplacé François Zahoui à la barre de l’équipe, les hommes ont peu changé. Les Eléphants comptent toujours sur les hommes forts de la génération Drogba, auxquels quelques nouveaux ont été adjoints. Parmi eux, Lacina Traoré, le longiligne attaquant de l’Anzhi Makhachkala, sera chargé d’épauler l’ancien de Chelsea. Parti en Chine, l’homme aux initiales DD n’a plus joué en compétition officielle en club depuis plusieurs semaines. Son état de forme sera l’une des inconnues d’une sélection dont plusieurs cadres (Gervinho, Salomon Kalou, Kolo Touré) ne sont pas apparus au mieux cette saison.
Présenté comme le petit poucet de ce groupe, le Togo pourra finalement compter sur son attaquant vedette Emmanuel Adebayor. Après un long feuilleton aux multiples rebondissements, le joueur de Tottenham a finalement rejoint ses coéquipiers. « C’est le meilleur joueur togolais de sa génération, et l’un des meilleurs attaquants du monde. Il a vraiment métamorphosé l’équipe. Avec lui, on avance plus vite. Il nous a en plus apporté l’esprit de gagne », a déclaré le défenseur Serge Akakpo au sujet de Sheyi. Quant à Didier Six, sélectionneur depuis un peu plus d’un an, il préfère mettre en avant le collectif. Il en faudra du courage pour sortir d’un groupe comportant trois anciens vainqueurs, mais le souvenir de Cabinda et la cohésion des troupes autour d’Adebayor pourrait transcender ces Eperviers.
Inscrit sur les tablettes de tous les supporters tunisiens et algériens depuis près de trois mois, le derby inaugural entre Aigles de Carthage et Fennecs donnera le ton de la suite du tournoi. L’an passé, au Gabon, la Tunisie avait pris le meilleur départ en battant le Maroc. Désireux de faire la passe de deux, les hommes de Sami Trabelsi se sont longuement préparés, dans le Golfe persique, alternant le moyen et le moins bon lors de leurs matchs amicaux. Face à eux, les troupes de Vahid Halilhodzic compteront elles sur leur arrivée précoce en Afrique du Sud et leur longue acclimatation pour démarrer du bon pied.
Foot365