Le Sénégal incapable de l'organiser, selon Me Senghor
En marge du congrès de l'association internationale de la presse sportive, Me Augustin Senghor a admis que le Sénégal n'a pas encore les dispositions pour abriter un tel événement continental.
Le Sénégal doit revoir son ambition d'abriter la Can 2019. En effet, Selon Me Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de Football, présent à l'ouverture du congrès de la zone Afrique de l'Association internationale de la presse sportive, le Sénégal ne peut pas encore prétendre organiser la coupe d'Afrique des nations seniors de 2019. ''Nous ne disposons pas des infrastructures sportives adéquates pour abriter une telle compétition à moins que l'État fasse une politique hardie pour résorber le gap'' a avoué M. Senghor. En revanche, en ce qui concerne la Can des moins de 20 ans pour laquelle la Confédération africaine de football a déjà fait son choix, le président est resté optimiste, même si quelques inquiétudes du côté des infrastructures subsistent.
''Il faut une réhabilitation des infrastructures existantes et des travaux supplémentaires pour certains stades comme Caroline Faye de Mbour qui doit être réceptionné au mois de mars'', a-t-il déclaré après avoir avancé que la Fsf a dépêché une délégation hier matin à Thiès pour voir l'état des infrastructures hôtelières et sportives. Par ailleurs, il a invité la ligue sénégalaise de football professionnel à ''sanctionner les dérapages des dirigeants'' présidents comme entraîneurs qui constituent ''un véritable danger'' pour l'organisation du football. ''La ligue professionnelle doit prendre ses responsabilités. Il n'est pas concevable que des dirigeants s'en prennent à d'honnêtes citoyens'', a rétorqué Me Senghor qui invite les entraîneurs à ''assumer les victoires comme les échecs''.
Dénonçant la sortie de l’entraîneur de Niary Tally, Abdoulaye Ndiaye, qui avait accusé dimanche dernier les arbitres d'être à la solde du club de Diambars, il a indiqué avoir suivi le match sans rien apercevoir d'anormal à propos de l'arbitrage tout en souhaitant que le football national se débarrasse de toute forme de ''violence, même verbale''. Me Augustin Senghor a notamment indiqué que la fédération dispose de mécanismes pour lutter contre ces dérapages qui peuvent coûter cher tout en rappelant que le football sénégalais tire comme un boulet les actes de violences survenus contre la Côte d'Ivoire. Par ailleurs, une quarantaine de journalistes africains prenaient part hier à l'ouverture du congrès de l'Aips/Afrique qui prend fin aujourd'hui.
À cet effet, il a pour objectif de mettre en place les textes régissant le fonctionnement de l'AIPS/Afrique afin qu'elle entame ''son essor, à l'image des autres associations continentales'', a soutenu Mamadou Koumé, président national de la presse sportive du Sénégal. Bon nombre de sujets ont été inscrits à l’ordre du jour. Entre autres les statuts et le règlement intérieur de l'association. Le président de l’AIPS, Gianni Merlo, par ailleurs journaliste italien, a été élevé au rang de Chevalier de l'ordre national du Mérite en milieu de journée au palais de la République, en présence des délégués venus prendre part au Congrès de la zone Afrique de l’AIPS. Après ce congrès, le premier en Afrique subsaharienne, il se tiendra à Sotchi en Russie en avril prochain un congrès électif qui permettra à l'Aips/Afrique d'élire ses nouveaux dirigeants. La section AIPS/ Afrique a été créée au sortir de la CAN de 1970 au Soudan. Tombée en léthargie, elle a été relancée en 2005, avant de sombrer à nouveau dans l'inactivité.
ANTOINE DE PADOU
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