Publié le 11 Jan 2013 - 14:24
CENTRAFRIQUE

Un premier accord en voie d'être conclu entre les rebelles et le pouvoir

 

Le pouvoir centrafricain et les rebelles de la coalition Séléka, réunis à Libreville (Gabon) sont arrivés à un premier accord, vendredi 11 janvier en début d'après-midi. Un cessez-le-feu accepté par les rebelles, en échange d'une promesse que les troupes sud-africaines quittent le territoire et que le poste de Premier ministre revienne à l'opposition politique.

 

À Libreville, au troisième jour des négociations entre le pouvoir centrafricain et les rebelles de la coalition Séléka, qui maîtrisent près des deux-tiers du pays, un accord a été trouvé, ce vendredi 11 janvier en milieu de journée. Une déclaration de principe des parties au conflit et l'accord politique de Libreville sur la résolution de la crise ont été signés, vers 14 heures.

 

La délégation de la rébellion a entamé une réunion à huis clos avec les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC), arrivés jeudi dans la capitale gabonaise. Les présidents gabonais Ali Bongo Ondimba, congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans ce conflit, et tchadien Idriss Deby Itno participaient vendredi aux discussions.

 

Les négociations semblent pouvoir se débloquer en raison de l'annonce par la rébellion de son accord de principe à un cessez-le feu d'une semaine. La rébellion abandonne, pour le moment, son exigence d'un départ immédiat de François Bozizé du pouvoir.

 

« Nous allons donner notre accord de principe pour un cessez-le feu d'une semaine et observer (la) bonne foi (du président Bozizé) », a déclaré le porte-parole de la coalition, Florian Ndjadder. « S'il nous la prouve, nous allons revenir à Libreville pour signer définitivement le cessez- le-feu. »

 

Cette concession est cependant soumise à plusieurs exigences fortes que doit accepter le chef de l’État, ce qui explique qu'aucune déclaration finale n'ait été encore publiée. « Les forces mercenaires venues d'Afrique du Sud doivent quitter le territoire centrafricain, les prisonniers politiques doivent être libérés sans conditions pendant la même période », a affirmé Ndjadder. La rébellion demande également la nomination d'un nouveau Premier ministre issu de l'opposition.

 

Les médiateurs tentent d'arracher ce cessez-le-feu aux protagonistes afin de permettre aux populations civiles, déplacées par les combats, de regagner leurs villes et villages. Reste à savoir si, en un délai de sept jours de cessez-le-feu, les nombreuses conditions militaires et politiques posées par les rebelles seront satisfaites à temps par le régime fragilisé certes, mais pour le moment protégé par ses alliés.

 

Certains observateurs présents lors des négociations indiquent que la question d’accorder le ministère de la Défense à la rébellion a été évoquée.

 

 

AFP

Section: 
SOMMET DE LA CEDEAO ET DE L'AES : Entre retrait ‘’irréversible’’ et derniers efforts de médiation
NIGER - RÉCENTES ATTAQUES MEURTRIÈRES : Les faiblesses persistantes de l'armée face à une insécurité grandissante
Gouvernement Barnier
Aminata Touré : « Au Sénégal, la loi d’amnistie doit être abrogée » 
MALI-BURKINA : Assimi ferme une télé pour plaire à Traoré
PHÉNOMÈNE DE RETOUR AU POUVOIR D’ANCIENS DIRIGEANTS : Ces éternels ‘’phénix’’ à la reconquête du pouvoir  
Afrique du Sud : 4 500 mineurs illégaux coincés sous terre et assiégés par la police
Génocide des Tutsis : La justice administrative « incompétente » pour juger l’Etat français
Critiques au Mali
États-Unis : Les contours de la future politique étrangère de Donald Trump se dessinent
SOMMET ARABO-ISLAMIQUE DE RIYAD : Des actions concrètes contre l'agression israélienne  
ÉLECTION AMÉRICAINE - DONALD TRUMP ET L'AFRIQUE : Un ‘’Reset’’ face aux nouveaux défis géopolitiques
Ghana : Le Parlement suspendu pour une durée indéterminée à cause d'un différend juridique
Turquie  : L’attaque armée d’un bâtiment de l’industrie de la défense fait cinq morts et vingt-deux blessés près d’Ankara
Mali : Pas de liberté provisoire pour l'économiste Etienne Fakaba Sissoko
ELECTIONS AU TCHAD : Succès Masra hésite encore à participer aux élections législatives
DIPLOMATIE SENEGALAISE : Les errements de la tutelle
Cameroun : Face aux rumeurs, le gouvernement communique sur l'état de santé du président Paul Biya
EXIGENCE DE LA CARTE DE SÉCURITÉ SOCIALE : Le calvaire des Sénégalais vivant au Maroc
FRAPPES ISRAÉLIENNES À BÉZIERS : Des Libano-Sénégalais parmi les victimes