Publié le 20 Dec 2018 - 17:06
CIRCULATION DES ARMES LEGERES

Ces localités les plus armées au Sénégal

 

Dakar, Mbour, Thiès et Saint-Louis sont les localités où les armes légères et de petit calibre circulent le plus. C’est ce que révèlent les résultats de la campagne de sensibilisation, de collecte, de marquage et de destruction des armes légères et de petit calibre (Alpc). Lesdits résultats font l’objet de deux jours de restitution.

 

A cause de la rébellion et de sa proximité avec la Gambie et les deux Guinées, la Casamance est considérée comme une poudrière où les armes prolifèrent. Selon le responsable de la sous-commission de la société civile au sein la Commission nationale de lutte contre les armes légères et de petit calibre (Alpc), il s’agit d’une perception erronée. ‘’La zone Sud n’est pas plus dangereuse que le Nord’’, a martelé hier Honoré Georges Ndiaye, lors de la première journée de restitution des activités de la campagne de sensibilisation, de collecte, de marquage et de destruction des Alpc.  ‘’Au Sénégal, on trouve partout des armes légères. Cependant, la région Sud est stigmatisée par le conflit de la Casamance qui date de plus de 30 ans’’, précise-t-il.

A l’en croire, ‘’les régions centrales, avec notamment le triangle Saint-Louis – Mbour - Thiès et Dakar sont beaucoup plus dangereuses, car on y trouve un grand nombre d’armes qui sont à l’origine de plusieurs braquages’’. ‘’A chaque fois que l’on parle de circulation des armes, on pense à la Casamance, aux zones minières, mais les véritables menaces se trouvent dans nos grandes agglomérations’’, renchérit Youssouf Badji du Réseau sénégalais d’action sur les armes légères (Resaal). C’est pourquoi il lance un appel en perspective de la présidentielle du 24 février prochain. ‘’Les gens sont préoccupés par les questions de citoyenneté, avec notamment le retrait des cartes d’électeur. Mais il y a un problème sécuritaire à tenir compte, dans la mesure où, dernière chaque homme politique, il y a une garde rapprochée armée’’, fait-il remarquer.

Au-delà du contrôle qui doit être exercée durant les prochaines échéances, l’urgence de la mise à charge de la législation sur les armes et munitions. C’est le plaidoyer du chargé de recherches et de la gouvernance sécuritaire au Malao (Mouvement contre les armes légères en Afrique de l'Ouest). En fait, Pape Mbengue estime que des diligences doivent être faites, en vue de la modification de la loi 66-03 du 18 janvier 1966 relative au régime général des armes et munitions et de son décret d'application. Ces modifications prennent en compte certains types d’armes qui vont au-delà des sept catégories d’armes contenues dans l’ancien texte. Elle prend également en compte, d’après M. Mbengue, certains types de dynamites, de munitions et d’autres matériels connexes.

Quoi qu’il en soit, le capitaine Moussa Yoro Guèye a fait savoir que le comité de rédaction a terminé le travail en prenant en compte les avis et observations des différents acteurs qui interviennent dans le processus de délivrance. ‘’Le projet est transmis au ministère de l'Intérieur pour exploitation avant son envoi dans le circuit pour étude et avis en vue de son adoption’’, a-t-il ajouté.

17 265 armes disponibles ont été marquées

 Cependant, en attendant la modification, la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Alpc, dirigée par le ministre des Forces armées, poursuit l’intensification de la sensibilisation des populations.  Car, d’après la présentation faite par le colonel Guèye, ‘’en temps de paix, les sites de stockage agressés par l’urbanisation galopante constituent des dangers réels, comme en atteste le nombre d’incidents survenus depuis 1995 (218) causant la mort de plus de 4 700 personnes et faisant près de 5 700 blessés’’. C’est pourquoi, renseigne Honoré Georges Ndiaye, durant la campagne, l’accent a été mis sur la sensibilisation, en faisant comprendre aux populations la loi par rapport aux armes.

‘’La circulation est dangereuse et la détention illégale dans certaines conditions. Donc, nous leur avons fait savoir que si un citoyen veut se protéger, il doit solliciter les autorités compétentes’’, explique le responsable du Malao, convaincu qu’il y aura des remises volontaires d’armes durant la seconde phase de la campagne étalée sur la période 2018-2022. A ce propos, il a indiqué qu’à Bignona, des engagements de la population les font espérer. Il n’y a pas que les populations qui vont être désarmées. Car, au niveau des greffes également, des armes saisies et qui font l’objet de jugement définitif ont été dénombrées. La collecte et la destruction se feront. Toujours dans cette politique de contrôle des armes, des opérations de marquage de celles-ci ont été effectuées au niveau des différents corps (Police, Gendarmerie, Douane, Administration pénitentiaire et Eaux et forêts).

D’après le colonel Guèye, 17 265 armes disponibles ont été marquées durant cette phase de la campagne. Ceci c’est pour éviter que des armes destinées aux forces de défense et de sécurité se retrouvent entre les mains de civils, comme c’est souvent le cas.

FATOU SY

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