Pour un devoir de mémoire
Le cinquantenaire du Festival mondial des arts nègres sera commémoré cette année. C’est une initiative de la communauté africaine de culture/Sénégal. L’évènement devrait s’étaler sur huit mois. Le lancement aura lieu au Théâtre national Daniel Sorano demain à 9 heures, où il est prévu un dialogue avec la jeunesse sur l’héritage de cette manifestation. Pour la Cacs, cette commémoration relève d’un ‘’devoir de mémoire’’. ‘’Il est bon de savoir pourquoi le 1er Festival mondial des arts nègres est resté dans l’imaginaire des Sénégalais’’, a indiqué son président le philosophe et écrivain Alpha Amadou Sy.
Organisé en 1966 par le président Senghor, ce festival fut pour le Sénégal ‘’une occasion inédite pour briller au plan mondial comme un grand pays de culture’’, rappelle le document de presse. La manifestation a vu la participation des pères de la Négritude : Aimé Césaire, Léon Gontran Damas, Alioune Diop, fondateur de Présence africaine et d’autres hommes de culture du monde noir.
Cette commémoration sera marquée par une série d’activités. Après le lancement, s’ensuivront, de mai à octobre, des conférences, visites, expositions et projections de films dans les régions et universités du Sénégal. Il est également prévu, au mois de septembre à Paris, une table ronde et une exposition sur la dynamique culturelle, de 1956 à 1966. Ce sera en prélude au colloque international de trois jours prévu en novembre à Dakar.
AMINATA FAYE