Publié le 26 May 2013 - 19:29
CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DES ÉVÊQUES DU SÉNÉGAL

 

 Le clergé pour une gouvernance vertueuse et un respect des droits des citoyens

 

 

Du 21 au 24 mai 2013, les Évêques du Sénégal se sont penchés sur la vie de l’Église au Sénégal, de leurs diocèses respectifs et de leurs projets communs. Ils se sont prononcés en faveur d'une gestion vertueuse des affaires publiques.  

 

Les évêques du Sénégal ont tenu hier une conférence de presse au Foyer du Cap des Biches, pour marquer la fin de la session nationale de la Conférence épiscopale qui a démarré depuis la fin de la 125e édition du pèlerinage marial de Poponguine. Lors de ce rendez-vous avec la presse, ils se sont prononcés sur les questions qui agitent l'opinion nationale, notamment la traque des biens mal acquis. "Nous nous sommes félicités de cette orientation générale d'une gouvernance vertueuse, mais qui doit aussi respecter, dans le processus même judiciaire, la présomption d’innocence. Tant que la justice n'a pas établi que quelqu'un est coupable, il ne revient pas aux individus de déclarer sa culpabilité", a confié Monseigneur Benjamin Ndiaye, président de la conférence épiscopale des évêques du Sénégal et porte-parole du jour.

 

L'évêque de Kaolack dira : "Nous pouvons d'abord nous féliciter des options qui ont été prises d'une gouvernance vertueuse. Cela est dans l'intérêt du Sénégal. Et pour une gouvernance vertueuse, il faut à fois respecter les droits et les devoirs de chacun. Ce qui est important, c'est que le bien commun doit être géré selon la morale". Pour Monseigneur Ndiaye, il reste constant "qu'on ne doit pas s'approprier ce qui appartient à la collectivité".

 

Le président de la conférence épiscopale des évêques du Sénégal s'est également prononcé sur les marches non autorisées par les autorités étatiques. L'essentiel pour lui est le renforcement de la démocratie au Sénégal. À ce titre, il considère que "si les manifestations de la démocratie sont en accord avec la législation, elles doivent être permises et respectées". Car, poursuit-il, ce qui importe au clergé catholique, est "que tout se passe selon le droit et le respect des personnes'', et qu'on puisse ''donner des orientations générales qui respectent et le droit des personnes et le droit des communautés et la démocratie dans ses principes de fonctionnement".

 

L'hivernage et le spectre des inondations

 

Dans une déclaration, la conférence épiscopale a lancé un appel à l’État concernant l'hivernage qui ''frappe déjà à nos portes et le spectre des inondations'' qui refait surface. À ce propos, les évêques encouragent le gouvernement du Sénégal, en collaboration avec les autorités locales et les populations, à prendre toutes les mesures idoines pour une solution définitive de ce douloureux problème". La conférence épiscopale a également fait des propositions pour le fonctionnement de l'Église. Elle a fait part de stratégies entrant dans la formation des prêtres au sein des grands séminaires, tels que Sébikhotane, Brin et Ndiafatte.

 

 Les évêques du Sénégal ont révélé qu'un projet de statuts du renouveau charismatique catholique (RCS) est en chantier. Car, ils sont d'avis que "le renouveau charismatique catholique du Sénégal est un mouvement constitué de fidèles chrétiens. Comme structure d'église, il a besoin d'une reconnaissance officielle de l'autorité ecclésiastique et d'un encadrement lui permettant d'évoluer harmonieusement au sein des communautés ecclésiastiques". L'unité universitaire de Ziguinchor (UUZ) est en gestation dans la localité de Coubalan et dépendra de l'université catholique de l'Afrique de l'Ouest. Également, à l'instar de la directive du pape Benoît XVI, la conférence des Évêques du Sénégal, comme tous les pays du monde, va s'atteler à mettre sur pied un cadre juridique allant dans le sens de la protection des enfants.

 

PAPE MOUSSA GUÈYE

 

 

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