Une date sera fixée très prochainement
Hier, en Conseil des ministres, le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur, en relation avec celui des Finances et du Budget, la Cena et les autorités administratives, de prendre toutes les dispositions pour une bonne organisation de l’élection présidentielle. Un scrutin dont la date, selon lui, sera fixée très prochainement.
La Présidentielle va-t-elle se tenir en mars comme souhaitent les candidats et les acteurs de la société civile ? Sans donner de date, hier, lors du Conseil des ministres, le chef de l'État a demandé au ministre de l’Intérieur, à celui des Finances et du Budget, au Cena et aux autorités administratives de prendre toutes les dispositions pour sa bonne organisation.
D'ailleurs, il fera face à la Nation, aujourd’hui à 19 h. Maintenant, il reste de savoir s'il va fixer ou pas la date du scrutin. En tout cas, selon des sources, il pourrait évoquer le vote prochain d’une loi d’amnistie. Qui pourrait aussi passer à l’Assemblée nationale, si l’alliance BBY- PDS se poursuit.
De toutes les façons, au cours de la réunion hebdomadaire, il a souligné qu'après des consultations avec les acteurs politiques, les responsables de la société civile et les représentants des forces vives de la Nation, une date sera fixée très prochainement.
En effet, suite au report de la Présidentielle, Macky Sall "a lancé un appel à toutes les forces vives de la Nation pour asseoir le rayonnement de notre démocratie ainsi que la crédibilité de nos institutions et du processus électoral", renseigne le communiqué du Conseil des ministres.
Ainsi, poursuit la note, il "a également réaffirmé son engagement pour un processus inclusif de concertation et de dialogue afin de bâtir des consensus autour de la réconciliation nationale, de l’apaisement et de la pacification de l’espace public en vue de consolider la stabilité politique, économique et sociale".
À cet effet, Macky Sall "a demandé au garde des Sceaux, ministre de la Justice de finaliser les projets de textes pour matérialiser la volonté de réconciliation et de pardon dans le respect de l’État de droit et la consolidation de la paix sociale durable".
Le Sénégal parmi les 20 pays à la croissance la plus forte du monde en 2024
Dans un autre registre, fait-on savoir, il "s'est réjoui de l’exemplarité des performances économiques du Sénégal, cité parmi les 20 pays à la croissance la plus forte du monde en 2024, avec un taux de croissance projeté à 8,2 %, confirmées par le rapport 'Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique' publié le 16 février 2024, par la Banque africaine de développement".
Abordant la question de l'évaluation des politiques de promotion des femmes et la célébration de la Journée internationale des droits de la femme prévue le 8 mars, le chef de l’État, souligne-t-on, "a demandé au gouvernement de saisir l’occasion, pour présenter le bilan exhaustif des réalisations et efforts consentis par l’État, depuis 2012, pour promouvoir les droits des femmes et assurer leur autonomisation économique à travers les différents mécanismes de protection, de formation, d’encadrement et de financement".
Par la même occasion, il a aussi demandé au ministre chargé de la Femme "d’accorder une attention particulière à la situation des femmes rurales pour assurer la mise en œuvre optimale de la stratégie globale d’accompagnement et de soutien qui leur est dédiée en intégrant les interventions des programmes d’inclusion comme le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et le Programme national de bourse de sécurité familiale (PNBSF)".
Dans le même ordre d'idées, il a également invité le Premier ministre "à tenir, avant la fin du mois de février 2024, un Conseil interministériel d’évaluation et de définition des priorités des politiques de promotion et de soutien aux femmes du Sénégal".
Réformes du système sanitaire
Hier, lors de la réunion hebdomadaire, il a aussi été question des réformes du secteur de la santé et du développement de l’industrie pharmaceutique. Le chef de l’État, dit-on, a salué le saut qualitatif réalisé par notre système de santé, depuis une dizaine d’années, ‘’avec les efforts massifs et inédits consentis par l’État pour construire, équiper et doter en ressources humaines de qualité et en moyens logistiques adéquats, notamment des ambulances, les établissements de santé sur l’ensemble du territoire national’’. Il veut que le ministre de la Santé et de l’Action sociale engage ‘’sans délai une vulgarisation adaptée des évolutions notables, dans tous ses compartiments, de notre système de santé’’.
‘’Dans cet élan, poursuit la note, le chef de l’Etat a indiqué la nécessité d’un suivi spécifique de l’état de mise en œuvre des réformes du système sanitaire et souligné la résilience démontrée par notre système de santé depuis la pandémie de Covid-19 et la dynamique de transformation avec le développement de la recherche et de l’industrie pharmaceutique ainsi que la construction en cours d’infrastructures sanitaires de nouvelle génération avec notamment l’ex-hôpital Aristide Le Dantec, l’hôpital Seydi El Hadj Malick Sy de Tivaouane, l’hôpital de Matam à Ourossogui, la polyclinique de l’hôpital Principal de Dakar’’.
S’agissant de l’industrie pharmaceutique, le président de la République a enjoint le ministre chargé de la Santé de faire la situation et de présenter les perspectives, ‘’en intégrant dans ce processus l’évaluation du cadre juridique et des activités de régulation, de supervision et de contrôle de l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) depuis sa création (en 2022)’’.
FATIMA ZAHRA DIALLO