Les nouveaux défis qui attendent le ministre des Sports Matar Bâ
Lors de l’examen du budget alloué aux Sports, les députés ont exprimé au ministre Matar Ba leur désir de voir toutes les régions disposer au moins d’un stade pour permettre aux jeunes de s’exercer dans de bonnes conditions.
Il est temps pour que toutes les régions du pays puissent être dotées au moins d’un stade moderne. C’est l’une des préoccupations majeures soulevées par les parlementaires hier, lors du passage du ministre des Sports à l’Assemblée nationale pour les besoins de l’examen de son budget. De l’avis des députés, les jeunes ne ‘’doivent plus jouer dans des terrains sablonneux’’. Selon Samba Diouldé Thiam, il appartient au ministre des Sports de mettre à la disposition de la jeunesse sénégalaise des ‘’infrastructures sportives de qualité’’. Il a aussi exhorté Matar Bâ à faire revenir le calme dans le milieu du sport en général et des ‘’navétanes’’ en particulier. Pour sa part, Abdoulaye Makhtar Diop estime que tous les pays, qui obtiennent de bons résultats dans le sport disposent également d’infrastructures sportives de qualité. ‘’Formez qui vous voulez, mais si vous ne disposez pas d’infrastructures, il vous sera difficile d’obtenir de bons résultats’’, a-t-il prévenu. Tour à tour, les 35 orateurs inscrits ont tous axé leur intervention sur la construction et la réhabilitation des stades régionaux.
Répondant aux nombreuses interpellations, le ministre en a profité pour annoncer la construction des trois stades régionaux de Kédougou, Kaffrine et Sédhiou. Il a souligné tout de même que le coût est entièrement pris en charge dans le budget de l’État, contrairement aux onze stades régionaux réalisés grâce à la coopération chinoise. Dans le programme de réhabilitation des infrastructures, il est prévu, révèle-t-il, d’assurer l’entretien et la maintenance de tous les 11 stades dont Ely Manel Fall de Diourbel, Me Babacar Sèye de Saint-Louis et Massène Sène de Fatick. ‘’On ne peut pas faire du sport tant qu’on ne dispose pas de bonnes infrastructures. C’est pourquoi nous avons engagé le combat de la construction des stades régionaux. Il faut se battre pour combler ce déficit d’infrastructures sportives. D’abord, il faut régler l’injustice à Kédougou, Kaffrine et Sédhiou. Pour Kédougou et Sédhiou, c’est déjà fait. On y partira bientôt pour lancer les travaux’’, a-t-il assuré. Outre la construction de ces trois stades régionaux, le maire de Fatick a soutenu que de nombreux stades seront réhabilités. Il s’agit de Ngalandou Diouf de Rufisque, Ndiarème Limamoulaye de Guédiawaye et d’Alassane Djigo de Pikine dont l’inauguration est prévue le 29 décembre prochain.
Matar Bâ a également indiqué que le Sénégal devrait disposer au moins de deux stades lui permettant d’organiser des rencontres internationales. A cet effet, ajoute-t-il, la restauration du stade Lat-Dior de Thiès et la construction du Palais des sports de Diamniadio pourraient relever le plateau technique. Par ailleurs, il a déploré le retard accusé dans le démarrage des travaux des stades des Parcelles Assainies et de Kaffrine. D’après lui, le sport n’est pas seulement un ‘’jeu de loisir, mais un facteur essentiel dans la diplomatie et le développement d’un pays’’, dans la mesure où il contribue à la santé des populations.
Pour ce qui concerne le soutien de l’Etat aux équipes nationales, Matar Bâ précise que son département fera tout le nécessaire pour mettre toutes les équipes dans ‘’d’excellentes conditions’’.
Disqualification des Lionnes du handball
Le passage du ministre des Sports au Parlement a coïncidé avec la disqualification du Sénégal qui devait jouer la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de handball féminin. Et les députés n’ont pas manqué de l’interpeller. ‘’Il faut garder toute sérénité. Je suis le dossier et travaille avec Seydou Diouf (président de la Fédération sénégalaise de handball). Il ne faut pas rejeter la faute sur qui que ce soit’’, a répondu Matar Ba. "Nous allons tout faire pour défendre nos intérêts et si nous sommes en faute, nous accepterons sportivement la décision, a-t-il dit sur l’Aps. On doit voir comment une telle erreur ait pu être commise. Un championnat d’Afrique des nations, c’est quand même quelque chose de très important, on doit en maîtriser tous les rouages". Éliminée en demi-finale par le Sénégal, la Tunisie a déposé une réserve sur Doungou Camara. La capitaine des Lionnes n’a pas respecté le délai de 3 ans pour changer de couleurs nationales. Elle avait joué pour la France en 2014.
Pour la gestion 2017 du ministère des Sports, le budget est arrêté à 17 596 318 640 F CFA, soit une augmentation de 7 679 145 800 F CFA en valeur absolue et 77,43% en valeur relative. Il représente 0,52% du budget national. L’année dernière, le budget a été arrêté à la somme de 9 917 172 840 F CFA.
GAUSTIN DIATTA