Ne nous trompons pas de cible !
Le 23 Juin 2011, le Benno lance un appel pour protéger la Constitution du ticket présidentiel. Tout le peuple sénégalais y était convié. A la veille de cette manifestation, je reçois plus de dix (10) appels téléphoniques me priant de ne pas y participer car il y aura du grabuge. Ces coups de fils finirent par me donner une peur qui me tenailla les entrailles. Le matin, cette frousse qui a hanté ma nuit du 22 Juin, ne me quitta point.
Dans de pareilles circonstances, j’ai l’habitude de parler à mon miroir, donc à moi, à mon intérieur : as-tu le droit de t’esquiver devant cette agression qui ferait reculer la démocratie dans ton pays ? Non, lève-toi et combats, me dicta ma conscience. Du coup, ma peur s’affaissa et me voilà dans la cour des braves. Vous connaissez la suite des événements.
Sans vouloir vous offenser, posez-vous cette question : ai-je une fois répondu à l’appel de Benno pour protester contre les coupures d’électricité, la mauvaise santé de l’école, la mauvaise santé des hôpitaux, de l’agriculture, de l’industrie ? Ai-je une fois dit non à ces délégations spéciales remettant en cause le choix du peuple, non aux conditions des enfants de la rue, des handicapés, à la gabegie et à la corruption ? La réponse NON devra freiner votre ardeur à jeter des pierres à ces vaillants combattants qui ont tant lutté pour le peuple.
Chers compatriotes, comme le dit l’adage, seul le coureur tombe ou court le risque de tomber. Chers compatriotes, de grâce, ne nous trompons pas de cible.
Ndack Ndiaye,
Responsable LD à Ouakam