La coopération avec l’Algérie, une solution
La question de l’électricité reste préoccupante. Face aux difficultés que traverse le secteur, le doyen honoraire de la FASEG, Moustapha Kassé, propose la coopération avec l’Algérie qui peut aider le Sénégal à résoudre, de façon définitive, cette question.
Le secteur énergétique traverse une crise profonde, caractérisée par un déséquilibre entre l’offre et la demande, mais également une situation financière critique de la SENELEC (société nationale d’électricité). C’est en ces termes, que le conseiller technique, au ministère de l’Energie, Daniel Sarr a analysé la crise qui secoue le secteur. Il s’y ajoute la faible fiabilité du parc, qui est aujourd’hui vétuste et coûteux, en comparaison aux autres pays. “La disponibilité est faible d’année en année. Les coupures d’électricité ne sont plus liées à un déficit d’énergie mais à un problème du réseau de distribution“, diagnostique M. Sarr.
Comment trouver une solution durable à ces problèmes que rencontre le secteur énergétique ? C’est la question qui préoccupe l’Association des anciens étudiants et stagiaires sénégalais en Algérie (AAESSA). A travers un ndogu débat sur la ‘’problématique de l'énergie au Sénégal’’, organisé samedi, ces anciens étudiants d’Algérie se sont penchés sur la lancinante question des coupures d’électricité. Comme principal solution, le professeur Moustapha Kassé propose la coopération entre le Sénégal et l’Algérie qui est un “grand pays exportateur d’énergie“. “L’Algérie est un pays qui fait un commerce florissant en matière d’énergie avec l’union européenne. On ne peut pas trouver un partenaire aussi stratégique que ce pays. Il a une ingénierie extrêmement importante en la matière. Il faut chercher ses intérêts là où ils se trouvent et établir un nouvel ordre international“, propose le doyen honoraire de la FASEG. Mais, le professeur Kassé a aussi dénoncé le plan Takkal “qui n’est qu’un gâchis“ et “le manque de volonté politique des autorités à réfléchir et à trouver des solutions à ce problème“. “Le Sénégal ne manque pas de ressources humaines de qualité pour régler le problème. Cette question est réglable dans la mesure où il y a une volonté politique de mettre au concret ce qu’on a étudié et des partenaires pour le financer“, explique cet ancien expert de la NASA.
“L’Algérie peut nouer des relations de partenariat dans le domaine de l’énergie avec le Sénégal. Beaucoup d’investissements on été faits dans le secteur et aujourd’hui, il n’y a pas une seule maison qui ne dispose d’électricité et l’écrasante majorité a le gaz“, soutient l’ambassadeur d’Algérie au Sénégal. Si son pays a réussi à avoir l’une des réserves les plus importantes en Afrique, c’est grâce aux hydrocarbures, à la valorisation du gaz naturel, du solaire, du nucléaire et de l’uranium.
ALIOU NGAMBY NDIAYE