Publié le 15 Jul 2025 - 12:51

Pouvoirs et stabilité et développement économique pour l’Afrique

 

1.Différents pouvoirs

       Les pays du monde notamment les pays africains fonctionnent avec différents pouvoirs. A côté des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, il est cité le pouvoir de la presse qui collecte traite et diffuse les informations (CTDI). Pour ce travail de CTDI, beaucoup de journalistes ont perdu la vie dans un terrain de conflit armé génocidaire comme GAZA. Au Sénégal, durant les différentes élections (présidentielle, législative, locale ou territoriale, …), la presse a fait et fait un travail très remarquable ou colossal, par exemple, de descente de couverture médiatique dans les bureaux de vote même très reculés ou enclavés ce qui consolide la démocratie depuis la première alternance au Sénégal en 2000.

      A ces pouvoirs, nous ajoutons les pouvoirs local ou territorial, religieux, coutumiers et surtout des mandants ou gouvernés précisément des électeurs. Les élus locaux sont choisis par élections et exercent une gestion quotidienne de proximité. Comparaison n’est pas raison mais le Maire de Paris Jacques Chirac est devenu Président de la République de la France. Les pouvoirs religieux et coutumiers, par exemple, guident les populations et sont des pacificateurs permanents avérés. Les mandants ou gouvernés ont un pouvoir en amont et en aval parce que ce sont eux qui donnent des mandats durant les élections, qui choisissent leurs gouvernants.

2. Stabilité et développement économique

        Tous ces pouvoirs ci-dessus doivent contribuer à la stabilité et au développement économique des pays avec comme locomotive ou éclaireur ou régulateur le pouvoir exécutif.

       Au Sénégal, après les événements de 1962 et le régime devenu présidentiel, il y’a eu, entre autres, le parti unique puis une opposition démocratique instaurée par le Président Senghor   avec des courants idéologiques de partis politiques. Avec le Président Abdou Diouf, il y’a eu, entre autres, le multipartisme intégral, le gouvernement avec des technocrates, le gouvernement de majorité présidentielle élargie à l’opposition, un code électoral consensuel. A un moment, ses gouvernements ont fonctionné sans Premier Ministre.

      Avec la première alternance de 2000 et comme Président de la République Maitre Abdoulaye Wade,26 ans d’opposition démocratique, « Pape du SOPI » ou Pape du changement, il y’a eu, entre autres, un gouvernement de majorité présidentielle et une révolution économique. Cette dernière est caractérisée par la diversification des partenaires économiques, les infrastructures routières dont les autoroutes à péage, la reprise du transport public avec les cars TATA et les bus «Dem Dikk» ou Aller-Retour, l’attractivité de la fonction publique avec une bancarisation des salaires ou la fidélisation des fonctionnaires, …

      Avec la deuxième alternance de 2012, cette révolution économique a continué avec, entre autres, slogan « Gagnons ensemble, gouvernons ensemble ». Ce slogan a été une des caractéristiques de la gouvernance du Président Macky SALL. Par moment, il n’y’a pas eu de Premier Ministre. Durant cette deuxième alternance, par exemple, Karim Wade du Parti démocratique sénégalais ou PDS, fils du « Pape du SOPI », n’a pas pu être candidat aux élections présidentielles de 2019 et 2024.

       Avec la présente troisième alternance de 2024, nous avons à la tête du pouvoir exécutif   les résistants ou résilients le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier Ministre Ousmane Sonko avec, durant la campagne électorale, un slogan devenu populaire, très populaire « Sonko moye Diomaye, Diomaye moye Sonko » soit Sonko est Diomaye, Diomaye est Sonko. Pour cette troisième alternance de 2024, avec ce slogan, Monsieur Ousmane Sonko a fait preuve d’un génie politique avéré parce qu’étant une premiere mondiale. Le gouvernement est avant tout un gouvernement de technocrates appartenant à des partis politiques ou non. Très tôt un programme « Diomaye pour la Casamance » est mis en place et est entrain d’être déroulé. Nous pensons, contre vents et marées, qu’il pleuve ou qu’il neige, ce slogan « Sonko moye Diomaye, Diomaye moye Sonko » doit demeurer concrètement et vigoureusement, encore concrètement et vigoureusement et toujours concrètement et vigoureusement et pour plusieurs raisons.

         Si le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye est le père du Jub Jubbal Jubbanti et du dialogue national non conditionné par des évènements non souhaités, le Premier Ministre Ousmane Sonko est le moteur voire le père de cette troisième alternance. En effet aussi, dans son parcours de chef de parti politique, après sa radiation de la fonction publique en 2014, il a fait la prison de Sébikhotane puis du Cap manuel. Auparavant il était en prison à ciel ouvert avec sa famille. Pendant ce temps, l’actuel Président de la République était en prison dans une cellule avec d’autres détenus. Des centaines de personnes étaient en prison et il y’a eu des victimes.

      Même si le Sénégal ne fait pas partie présentement des pays pauvres moins avancés du monde, il est, en Afrique, un pays endetté voire très endetté. Donc le Sénégal a besoin de vision et de stratégie pour faire face à cette très difficile situation non insurmontable et les nouvelles autorités ont une feuille de route dans ce sens.

       Avec une population majoritairement jeune, les nouvelles autorités veulent, par exemple, faciliter aux primo votants l’obtention de leur carte d’électeur ce qui ne rime pas avec une vision pouvoiriste. En effet, ce sont les gouvernés qui choisissent leurs gouvernants démocratiquement.

       Par translation et pour tout pays ou rayon d’action, les autorités ont une mission normale, sacerdotale  et objective d’apaisement ou de stabilisation. En effet, malgré 27 ans de prison avec travaux forcés, le Président Nelson Mandela a grandement apaisé son pays durant   un seul et unique mandat.

     Toujours par translation, le Président américain Donald Trump est entrain de dérouler tambours battants ses slogans comme « America first », « Grandpeacer », faire des « deals » gagnants-gagnants, … Pour le Proche Orient, nous pensons que la paix passera par l’arrêt de la livraison d’armes de guerre aux belligérants. Le Sénégal fait partie des pays ciblés par la puissante USA pour faire plus de partenariats et moins d’aide.

          La téranga sénégalaise concerne aussi les gouvernants et les gouvernés. En effet, les électeurs en choisissant un nouveau Président de la République, ils lui donnent d’habitude et en toute logique une majorité de députés pour gouverner avec des coudées franches. La téranga est normalement bilatérale. En effet, le migrant ou la migrante ne durera durablement en terre d’accueil que grâce à une saine intégration.

            Pour renforcer la stabilité de pays africains et le développement économique, différentes mesures de renforcement de la démocratie pourraient être prises ou étudiées.

1.Un poste de Vice-Président-e pourrait exister. Ce poste, par organisation fonctionnelle ou structurelle, pourrait se cumuler avec un poste de Premier Ministre. Ce poste est, entre autres, un verrou pour éviter des élections répétitives avec de possibles tensions pré, post-électorales et inter-élections pour nos pays endettés voire très endettés.

2.Avoir un chef de l’opposition statutaire. Ceci renforcera le dialogue contradictoire mais constructif entre acteurs politiques opposés. Si le Président de la République ne devrait pas être chef de parti politique, faire de même avec le Chef de l’opposition statutaire.

3.Ceux qui choisissent de s’opposer doivent respecter les réglés de l’art qui est la démocratie et surtout les électeurs qui ont choisi librement leurs gouvernants. Ces électeurs sont des millions de personnes et la majorité n’a pas de carte de partis politiques. L’opposition doit être démocratique aussi car « Le temps est le meilleur des juges ».

4.Si la fonction de chroniqueur ou chroniqueuse ou autres sont des compétences normées en journalisme, avoir des fiches de poste dans les entreprises concernées ou prendre, par exemple, un arrêté avec les acteurs concernés pour les réglementer. Donc, ne doit pas être chroniqueur ou chroniqueuse (par exemple) qui veut mais qui doit.

Par Assane SECK (Seckane)

seckassane66@gmail.com

Retraité Ingénieur

 

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