Publié le 23 Jan 2023 - 22:19
CRÉATION DE L’ASSOCIATION DES FEMMES MAGISTRATES DU SÉNÉGAL

Pour un leadership féminin dans la magistrature

 

L’Association des femmes magistrates du Sénégal (AFMS) a été portée sur les fonts baptismaux, avant-hier. Présent à la rencontre, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a émis un ensemble d’observations et souhaits aux membres pour la réussite de leur mission.

 

L’Association des femmes magistrates du Sénégal (AFMS) a été créée avant-hier, à l’issue d’une assemblée générale constitutive. Venu présider cette rencontre, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a émis le vœu qu’il n’y ait pas d'appréhension ou de réserve sur la légitimité de cette initiative associative.

Selon Ismaëla Madior Faye, l’AFMS ne consiste pas en une scission, ni une cession, mais c’est une association membre à part entière et non entièrement à part de l'Union des magistrats sénégalais (UMS). Ce n'est pas un syndicat, encore moins une corporation des femmes magistrates, a-t-il précisé.

‘’Il est important qu'on ait une compréhension commune de ce que l'association peut être ou ambitionne d'être. Il s'agit d'une entité regroupant les femmes magistrates désireuses de s'exprimer sur les questions de justice, d'État de droit de la magistrature, sociétales en relation avec la justice, en considération des sensibilités de la femme. Quand les hommes et les femmes s'expriment sur des sujets, il peut y avoir des convergences de vues, compte tenu des spécificités distinctives. Elle va apporter une valeur ajoutée dans ce qui se fait déjà. Parfois, dans la masse des problématiques, les unes   noient les autres. L'association va prendre en compte la condition féminine.  Elle va donner de la voix et faire entendre ces problèmes comme étant prioritaires’’, a soutenu le ministre.

L'accès des femmes à la magistrature, par exemple, si on regarde les statistiques, dit-il, il faut se féliciter du nombre, mais ce n'est pas suffisant. ‘’Des femmes de valeur ont incarné la magistrature et on pourrait encore en avoir. En France, plus de 64 % des magistrats sont des femmes. Il y a donc des efforts à faire. Quand les femmes arrivent dans la magistrature, les choses bougent ; des vieilleries se renouvellement.  L'association pourrait prendre en charge le problème de la discrimination des femmes dans la magistrature et la justice’’, indique le ministre de la Justice.

La présidente de l’AFMS, Odile Ndiaye Thiakane, précise que la structure qu’elle dirige compte réaliser des actions relatives à la protection des intérêts spécifiques de ses membres, mais aussi à la promotion de leurs droits et à leur leadership dans le domaine judiciaire. En attendant l'adoption de ses statuts, la magistrate confie qu’elles vont faire part des missions et des objectifs.

Ainsi, l'association a pour objectifs, dit-elle, de promouvoir la recherche sur les questions et échanges juridiques intéressant particulièrement la situation de la femme dans la magistrature, la représentation et la représentativité des femmes à tous les niveaux de l'appareil judiciaire de manière à ce qu'elles participent également par la qualité de leurs prestations au développement du droit et de la justice, l'élimination au sein de la magistrature de toute forme de discrimination fondée sur le sexe.

Elle vise aussi la collaboration et la coopération des femmes magistrates sénégalaises avec celles des autres pays, l'éducation, les programmes de formation continue au profit des magistrates et autres personnes intéressées afin de les sensibiliser sur les facteurs sociaux, économiques, psychologiques et culturels qui limitent l'accès de la femme à la justice, d’élaborer et mettre en œuvre des stratégies et des plans nationaux adaptés et efficaces en faveur de la promotion des femmes magistrates sénégalaises aux postes de direction d'administration ou autres dans les systèmes et institutions judiciaires nationales et internationales, entre autres.

Enfin, l’AFMS compte œuvrer pour l'éthique et la sauvegarde de l'indépendance de la justice.

À ce propos, le président de l’Union des magistrats sénégalais, Ousmane Chimère Diouf, souligne que l’un des objectifs de l’AFMS est de se mettre à jour au niveau international. Ce qui exclut, selon lui, toute idée de scission, de division ou de dissidence et sa présence à cette assemblée générale, vu qu’elles sont toujours membres de l’UMS.

CHEIKH THIAM

 

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