145 000 personnes exposées au Sénégal
L'Usaid compte apporter une aide soutenue à l'Afrique dans la résolution de la crise alimentaire. Ainsi, un système d'alerte précoce de 338 millions de dollars a été mis sur pied.
Le département américain compte amorcer un nouveau tournant dans le règlement de la crise alimentaire en Afrique. Avec un système d'alerte précoce de 338 millions de dollars, il tient à venir à bout de ce fléau qui frappe des pays de la sous-région, comme le Mali, aux prises à une instabilité institutionnelle, avec comme corollaires la famine et l'insécurité alimentaire. ''La sécheresse va s'intensifier dans le monde. C'est pourquoi notre intervention consiste à sauver des vies, mais aussi à poser des bases solides en vue d'accroître la résilience des populations, ce en maximisant les ressources et mettant en place des stratégies efficientes dans le long terme'', a expliqué l'administratrice déléguée de l'Usaid, Nancy Lindborg, de passage à Dakar, lors d'une rencontre avec la presse.
L'administratrice de l'Usaid qui a rencontré le Premier ministre sénégalais, hier, compte s'entretenir, durant son périple en Afrique, avec les autorités locales, régionales pour voir quelle modification apporter dans la prise en charge de la sécurité alimentaire, en tenant compte des dynamiques du marché local. La situation est du reste alarmante avec 18 millions de personnes qui ont besoin d'une assistance alimentaire immédiate, contre 8 millions qui sollicitent une aide d'urgence. Au Sénégal, ce sont 145 000 personnes qui sont exposées à ce phénomène d'insécurité alimentaire. Mais précise t-elle, ''le Sénégal souffre moins que ses voisins de la sous-région''. Dans la mesure où, des fonds ont été mobilisés et injectés pour juguler le phénomène.
Mme Nancy Lindborg, qui revient d'un séjour au Mali, a rappelé que ''l'agriculture est encore dépendante de la pluviométrie. Et avec cette nouvelle impulsion, révélera-t-elle, les femmes seront les actrices principales''. Le directeur de l'usaid Henderson Patrick a laissé entendre que son département ne va pas lésiner sur les moyens pour appuyer le gouvernement sénégalais dans sa stratégie de croissance accélérée. ''Nos efforts, a-t-il dit, visent à augmenter les rendements de culture''. Dans ce sens, poursuit-il, ''nous travaillons avec les fermiers pour leur montrer comment régénérer les sols, travailler de façon plus efficace les sols, travailler aussi sur les périmètres irrigués''.
MATEL BOCOUM