La Jama'atou Ibadou Rahmane appelle au sens de la responsabilite
La recrudescence de la violence en Casamance, les cas de suicide, la crise dans le système éducatif, l’usage de balles réelles par les forces de sécurité dans les manifestations publiques, les grèves récurrentes, la baisse des récoltes notée cette année dans certaines zones du pays préoccupent la Jama’atou Ibadou Rahmane (JIR).
Dans ses résolutions finales, la JIR a demandé au gouvernement du Sénégal de prévoir des vivres de soudure pour le monde rural et l’invite à engager des discussions franches avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) en vue de la résolution définitive du conflit.
Face à la crise qui secoue l’enseignement, le congrès a proposé la tenue des états généraux de l’éducation. Il a aussi rappelé à l’État son devoir de protéger les citoyens et de garantir leur intégrité physique. La Jama’atou a demandé à la justice sénégalaise de faire preuve d’indépendance et de mesurer à juste titre les conséquences de leurs décisions quant à la stabilité du pays.
Le nouvel amir de la Jama'atou Ibadou Rahmane a lancé un appel au calme. “La tension est vive à la veille du verdict du Conseil constitutionnel sur la validité des candidatures. J’invite les sages du Conseil constitutionnel, les leaders politiques et les citoyens de tout bord à méditer sur le verset 135 de la sourate Nisa“, a dit Serigne Babou dans son discours.
“La légitimité d’un régime et ses dirigeants exige quatre conditions : la liberté de choix du peuple, le respect des lois en vigueur, la concertation avec le peuple sur les aspects non légiférés et la gestion équitable des biens publics“, a-t-il ajouté. “Nous sommes là pour servir le peuple. Mais, le changement pour lequel nous militons, c’est au nom de l’islam“, ajoute-t-il.
La Jama’atou Ibadou Rahmane a montré sa solidarité avec le peuple syrien et l’exhorte à poursuivre la lutte pacifique face à l’oppression et pour la liberté. Les exactions faites par Israël dans l’État palestinien ont été dénoncées lors du congrès.
Aliou Ngamby NDIAYE