Publié le 11 Feb 2015 - 19:37
CRISE UNIVERSITAIRE, SITUATION POLITIQUE, PACTE DE STABILITE….

Les remèdes de la CSA

 

La  Confédération des Syndicats Autonomes du Sénégal (CSA) a fait hier une analyse de la situation qui prévaut actuellement dans le pays, au cours d’une conférence de presse, et demande à l’Etat de tenir ses engagements.

 

La Confédération des Syndicats Autonomes du Sénégal (CSA) s’est prononcée hier sur la situation politique tendue qui prévaut dans le pays, au cours d’une conférence de presse. Elle appelle les acteurs politiques à un dialogue franc et sincère. Ce dialogue, estime le secrétaire général de ladite Confédération Mamadou Diouf, doit porter sur l’intérêt de la nation. ’’Nous sommes contre toute forme de dialogue liée à des positionnements personnels. Nous sommes contre toute forme de dialogue pour aboutir à des accords sur le dos du peuple. Nous voulons un dialogue fondé sur le respect des institutions par les uns et les autres, sur le respect également de liberté démocratique’’, appelle M. Diouf.

Concernant les tensions sociales, notamment la crise universitaire, les syndicalistes soulignent l’urgence de régler ce problème pour assurer une meilleure qualité d’enseignement. ‘’Il faut, selon le secrétaire général, un règlement définitif de la crise par un suivi diligent des protocoles d’accords et la résorption des retards constatés dans la prise  des actes relatifs à l’évolution de la carrière des enseignants et leur mise en solde.’’

A ce propos, la CSA insiste sur la stabilisation de l’espace social. Le secrétaire général demande la mise en œuvre du pacte national de stabilité et d’émergence et du pacte républicain sortis des assises de l’éducation.  ‘’Ces outils de stabilisation, si l’Etat ne fait pas d’effort pour les mettre en œuvre, ils seront conçus et rangés sous les toits. Alors qu’il peut y avoir une dynamique de mise en œuvre pour arriver à la stabilité qui sera le gage du fonctionnement de l’école et de l’université, mais également du fonctionnement démocratique de tout l’espace économique et social’’, prévient Mamadou Diouf.

Si la CSA salue la mesure concernant la baisse du prix du loyer, elle n’en considère pas moins qu’il reste des choses à faire. ‘’Le plus important, sur la baisse du prix du loyer, c’est d’agir sur le coût du matériel de construction et faciliter l’accès aux parcelles à usage d’habitation pour que les Sénégalais aient des facilités pour accéder aux propriétés bâties. Aujourd’hui, il est inadmissible, au moment où nous pensons aller vers l’autosuffisance alimentaire, que les ingénieurs agronomes, les techniciens de l’agriculture et de l’élevage soient toujours les parents pauvres de la fonction publique. Il faut revaloriser la fonction technicienne, revoir la situation des ingénieurs pour les mettre dans les conditions de jouer tous leur rôle pour l’accès à cette autosuffisance alimentaire’’, plaide-t-il.

VIVIANE DIATTA

 

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