Publié le 29 Oct 2022 - 12:27

De quoi Ibrahima Scène est-il donc le nom ?

 

De l’opinion publique, Elisabeth Noëlle Neumann disait qu’elle est celle-là « qui commande une attitude et un comportement de soumission, en menaçant d'isolement l'individu récalcitrant, et le politicien d'une perte de soutien populaire. » 

Monsieur Ibrahima Sene, par ses sorties calculées sur le troisième mandant, par le ton et le verbe à la limite de l’insulte qui les a portées, démontre ainsi toute l’actualité et la pertinence de la spirale du silence théorisée par la sociologie allemande dans les années 70

Monsieur Ibrahima Sene, à travers ses sorties, fustige l’attitude ceux qui expriment leur vœu de voir le président Macky Sall présenter sa candidature en 2024.

Monsieur Sene appuie son argumentaire autour de deux axes:

 ⁃ pour lui une candidature du président Sall serait l’expression d’un recul démocratique;

 ⁃ Sene pense en outre qu’une candidature du président Macky Sall pourrait mettre en péril la concorde politique et la stabilité sociale à travers des heurts sanglants

Ainsi, Monsieur Sene se veut porteur des habits immaculés du héros amoureux et protecteur de son peuple. Un héros plutôt proche du héraut contraint, tant il confond aimer son peuple et faire plaisir à une minorité du peuple qui n’a cessé de le harceler sur les réseaux sociaux.

*Ibrahima et le syndrome de Stockholm *

Il est donc étonnant à première vue de voir que celui qui porte en ce moment au mieux les aspirations des “Activés-du-Net” sénégalais, soit, par un suspicieux hasard, celui qui a le plus subi les foudres déchaînées des militants populistes qui n’ont cessé de l’insulter, de le vilipender et de se moquer de lui à chacune de ses sorties pour défendre le président Macky Sall et sa gouvernance.

Sans doute notre doyen, à force d’être traqué par ces « terroristes du net», a fini par succomber et subir un autre traumatisme: le syndrome de Stockholm. Celui à travers lequel, la victime finit par s’attacher à ses bourreaux. Nous plaignions le doyen lorsque, à chacune de ses publications, la horde des populistes s’en prenait à lui… 

Nous le pensions suffisamment blindé pour ne pas craquer. Et là, il faut reconnaître que le travail de harcèlement de longue haleine a généré les résultats escomptés par nos amis de l’opposition. Le doyen lâche l’affaire. Il est par ailleurs à relever que nos plus visibles partisans sont victimes de cette traque digitale dés néon-populistes avec comme objectifs de les retourner psychologiquement à défaut de le faire politiquement.

Ils cherchent à nous culpabiliser ou à nous décourager pour mieux nous réduire au silence.

Voilà donc que, par un miracle politique, Ibrahima Sene s’attaque aux républicains en leur reprochant de vouloir forcer la main au président.

A ce propos, il faut noter, pour s’en désoler, le manque de respect et de considération manifesté, par le jadis doyen Ibrahima Sene, à l’endroit du Chef de l’état.

Le président Macky Sall n’a pas la main faible ni chancelante pour que quiconque songe un seul instant à la lui tenir ou- inadmissible- à forcer sa décision. Sa nature lui interdit cette posture; son caractère républicain exclut cette possibilité chez un homme qui porte la nation en bandoulière, qui fait de l’indépendance d’esprit un bréviaire et qui sait adopter en tout temps et tous lieux le nécessaire recul et l’indispensable hauteur qui siéent à sa charge .

Monsieur Sene, nous attendons vos excuses pour cette insulte par vous, à notre figure balancée!

*D’une nouvelle candidature et de l’éthique plurielle*

Il n’est pas difficile de déconstruire le premier axe argumentaire de monsieur Sene. Dire qu’au senegal une troisième candidature est un marqueur de recul démocratique reviendrait à vouloir faussement considérer cela sous l’angle éthique et non point juridique. Car ceux dont les intérêts sont gérés par monsieur Sene, qui ne serait ici qu’un lièvre lëk-Sene envoyé en éclaireur, pour semer, sinon la zizanie, du moins le doute dans les rangs des sympathisants du Président Macky Sall, savent désormais qu’aucune barrière juridique ne saurait s’opposer à une nouvelle candidature du président Macky Sall.

Des lors, leurs hommes-lige, à l’image de Ibrahima Sene, tentent de déplacer le débat en plaçant le curseur sous l’angle de l’éthique. 

Or, pour ceux qui connaissent la dimension plurielle de l’éthique, c’est chose aisée que de déconstruire les approximations sen-iques du doyen Ibrahima Scène. 

En effet, Ibrahima-Scène sait bien que Max Weber distinguait l’éthique de conviction de l’éthique de responsabilité. Dès lors, lorsque des personnes convaincues du rôle essentiel que peut jouer le Président de la République, son Excellence M. Macky Sall, dans la préservation des acquis et la gestion des menaces de toutes sortes qui nous environnent, elles - ces personnes, font appel à l’éthique. Mais pas à celle dont s’attendait Ibrahima Scène. Il ne s’agit pas d’une éthique de conviction, partisane et partiale. Il s’agit d’une éthique de responsabilité. Celle-là qui demande au président de la République de s’oublier pour penser au plus grand nombre. Qu’il s’oublie et qu’il oublie la possibilité d’aller profiter individuellement, et avec sa famille et ses proches, de ses acquis étatiques et professionnels pour se consacrer à lui-même ou pour relever de nouveaux défis à l’échelle internationale.

Nous pensons et nous soutenons que le

Président de la République est un atout bien trop précieux pour que l’on observe, passif, son « utilisation » par une organisation ou une structure autre que le Sénégal. Même un poste de Secrétaire général des nations-unies, qui lui tend ses bras, n’a pas plus d’utilité pour nous sénégalais, que son maintien démocratique à la tête de notre jeune et prometteuse nation.

Aimer le Sénégal, c’est aussi cela! Savoir éviter les éternels recommencement surtout dans un contexte périlleux et chargé ; pour préférer une gestion expérimentée, crédible, compétente et prête à agir positivement et immédiatement sur les conditions de vie de nos compatriotes. 

*Pour une éthique de la responsabilité *

Nous refusons donc de mettre sur

le banc notre numéro 10 au nom d’un simple fétichisme rotatoire.

Que les remplaçants restent au chaud sur le banche touché. L’heure est trop grave pour leur donner du temps de jeu juste pour le plaisir de les voir jouer. Nous nous ne voulons pas assister à un spectacle. Nous voulons la victoire; celle du peuple sénégalais. 

*Quand Ibrahima Séne met en scène l’épouvantail du bain de sang *

Doyen Ibrahima, qui au passage, a gagné un C et est devenu scène après avoir voulu faire sienne les arguments attendus et entendus de ses « amis » du net, nous revient donc dans ses habits faussement patriotiques pour nous mettre en garde contre une potentielle effusion de sang. Effusion de sang qui proviendrait d’une déclaration de candidature que seule pourtant la loi encadre. Comment peut-on, au nom d’une peur du sang à verser, vouloir prendre en otage tout un peuple, toute une constitution et toute une génération? Ibrahima a-t-il oublié que si la lutte libère, c’est cette même lutte faite de résistance à l’intolérance et à l’inacceptable qui nous maintient dans notre humanité.

Si la lutte pour la liberté et le triomphe du droit peut faire couler du sang, alors nous accepterons que le notre soit versé. Nous ne mourrons pas entièrement. Car le Sénégal nous survivra. Oui, nous sommes tous sénégalais. il n’y a pas de sang bleu ou de sang noir. Il n’y a pas à ce que je sache de sang pastefien, libéral, républicain ou communiste. Nous tous sommes sénégalais et chaque personne qui meurt est une partie du senegal qu’on assassine! Alors, pourquoi vouloir évoquer, pour apeurer, et légitimer par la même occasion le sang de tout sénégalais qui pourrait être versé? Est-il normal que le jeu démocratique et l’application juste de la loi en arrive à être perçus comme potentiel détonateur de meurtre et de morts? 

Non Ibrahima. Cette scène est trop sérieuse pour qu’on cherche à nous y jouer une tragi-comédie.

A moins que le manteau patriotique ne soit que leurre. Comme dans toute chasse à courre. 

Mais de quoi donc Ibrahima Sene est le nom ? 

-Scène-obscène ou tragi-comédie?

Sans doute votre nouveau nom en politique n’est-il pas loin de celle de l’autruche qui en arrive à confondre la longueur de son cou qu’il

assimile à une grandeur de sa tête. Or, le cou de l’autruche est si long ; c’est sa tête qui est petite, très petite par rapport à son grand corps. C’est pourquoi il court et se courbe croyant se cacher du vent.

-Cheval de Troie ?

Qu’est-ce qui fait courir-danser Ibrahima, qui se veut soudain lanceur d’alerte? N’est-il pas en fait qu’un lampiste qui éclairerait le sentier pour d’autres et pour d’autres desseins inavouables? La temporalité de certains faits et réactions démontre qu’il y a quelque part une linéarité intelligente d’évènements disparates et distants .Les contenus de plusieurs déclarations sont complémentaires et leurs apparentes différences ne doivent pas divertir de l’effet mosaïque attendu de la démarche séquencée et cohérente si curieusement adoptée par plusieurs intervenants à la fois. Il y’a entente sur la finalité . Ibrahima Sene est mandaté à installer le débat entre- nous avant que d’autres se chargent de l’externaliser , en relais fantoches.

Ainsi, le vrai message qu’il semble lancer est celui d’une candidature autre que celle du Président Macky Sall. Cruel paradoxe! S’offusquer que l’on proposât une candidature pour, à son tour plaider pour une autre candidature! Chiche!

-Chasse à courre et roulotte russe ?

Ibrahima Scène nous inviterait donc à une roulette russe que nous devons refuser. Car il s’agit d’un dangereux traquenard dont le seul objet est d’installer durablement les partisans d’une candidature du Président Macky Sall dans une spirale du silence. Une spirale qui nous pousserait soit à nous taire soit à embrasser l’option d’une candidature autre et qui aurait l’onction de M. Scène. 

C’est le principe même de la chasse à courre: des rabatteurs avec grand bruit font lever le gibier qui se livre de lui-même à force de mouvements qui le découvre et l’affaiblissent. 

Voilà ce qui nous est appliqué. Heureusement, ça n’est pas passé cette fois-ci. 

Ibrahima Sene n’aura pas l’effet escompté de nous voir nous crêper les chignons. Non plus n’aura-t’il l’étalage de l’exposé des motifs différents et d’approches et de justifications diverses voire contradictoires pour tirer avantage de ce qui serait autant de failles potentielles que de contre-arguments à nous opposer . Le ballon de sonde a de multiples adaptations.

Il faut que cela cesse.

Nous devons prendre conscience du stratagème subversif ainsi utilisé et éviter à l’avenir de débattre de toute proposition ou de tout énoncé qui n’entre pas dans les lignes directrices définies par le Président Macky Sall. 

C’est d’ailleurs l’occasion de saluer la pertinence de son refus de se prononcer sur la question de sa candidature avant l’heure. Car lui savait avant l’heure que les rabatteurs, les adeptes de roulette russes et les flibustiers seraient à l’affût.

Ils ont été perdus, ces parieurs politiques du dimanche, par l’appel au silence lancé par le Président. Un silence sur le mandat déstabilisateur de leur agenda en les forçant à demeurer dans une sorte d’indecidabilité difficilement tenable dans le temps.   

Convaincus par Neumann que le « le rôle actif d'initiateur d'un processus de formation de l'opinion est réservé à quiconque peut résister à la menace d'isolement », nous refusons. Et demandons à tous les républicains de refuser ensemble. Pour dire :

*Oui Macky, présentez-vous à nouveau; le peuple le vaut bien! *

Nous invitons donc le président Macky Sall à intégrer cette dimension éthique de responsabilité dans le processus menant à sa prise de décision, le moment venu et suivant sa convenance et son bon vouloir.

Refusons d’être cette majorité silencieuse qui se sentirait vaincue en dépit de sa situation majoritaire; refusons ce « fatalisme de la multitude » qui est, pour reprendre Bryce, « perte du pouvoir de résister, d'un sens affaibli de la responsabilité personnelle et du devoir de se battre pour ses propres opinions. »

A Ibrahima et à tous les metteurs en scène à venir, la fin de non-recevoir suffit. 

Nos convictions sont fortes , notre détermination aussi . Nous saurons tenir debout devant la ruse et l’aventure,

même organisée et orchestrée.

Le Sénégal le vaut bien! 

Plumes debout pour la République 

 
Mamadou Thiam &
Amadou Thierno Diop

 

Section: 
La question de la restitution des œuvres d'art: de Victor Hugo à Amadou Mahtar Mbow
CRISE CASAMANÇAISE : POUR UNE SOLUTION POLITIQUE, DEMOCRATIQUE DANS UNE OPTION PANAFRICAINE ANTI-IMPÉRIALISTE
LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE L’URBANISME SITUATION DU POINT E (IMPASSE ET IRREGULARITES)
Hausse du prix du kg d'arachide : Un double tranchant pour le Sénégal
Expresso, Orange, Pro mobile, Yass : La guerre des forfaits pour charmer les clients
L’Avenir des Commerciaux à l’Ère de la Digitalisation : Entre Crainte et Opportunité
POUR UNE ASSEMBLEE NATIONALE DE RUPTURE….
‘PASTEF Dominatum’ : Gravir la montagne des espoirs sans glisser vers le précipice
COMMÈMORER THIAROYE 44 EN AYANT EN MỀMOIRE TOUTES LES VIOLENCES COLONIALES COMMISES DANS LE MONDE.
Les chroniques de la participation citoyenne
Une autre dimension pour la gestion du système d’égout de la capitale
Leader ou leadership et manager ou management : quels rôles préventifs respectifs ?
ANALYSE DU RACHAT SUPPOSÉ DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SÉNÉGAL PAR L'ÉTAT DU SÉNÉGAL
LIBÉRONS-NOUS D’ABORD DES CHAÎNES DE NOS ESPRITS !
Le piège Auchan et l'autosuffisance alimentaire
LE SÉNÉGAL A PRIS SON ENVOL MACHALLAH
Avantages et Méfaits de la Signature du Protocole d’Accord entre les PME Agroalimentaires et les Grandes Surfaces
APRES LA VICTOIRE DU PASTEF, EN MARCHE VERS UNE NOUVELLE REPUBLIQUE !
BAISSE  DE LA PRODUCTION NATIONALE D’ARACHIDE ET TENSION SUR LE MARCHE DES OLEAGINEUX
De la victoire historique du 24 Mars à la confirmation-consécration du 17 Novembre 2024 : Un cycle politique se clôt, un nouveau paradigme émerge