Pour le repos de son âme !
Le week-end a été très mouvementé. Alors que la famille s’activait pour préparer l’enterrement de l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, décédé en France, il y a quelques jours, deux communiqués du procureur de la République sont venus tout chambouler.
Dans le premier publié le samedi 9 novembre, le parquet s’était limité à annoncer l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de la mort qu’il trouvait suspectes. ‘’Conformément aux dispositions de l’article 66 du Code de procédure pénale, une enquête pour rechercher les causes de la mort a été ouverte et à cet effet, une autopsie a été ordonnée’’, avait indiqué le procureur Ousmane Ndoye.
Contrairement à la version jusque-là véhiculée tendant à faire croire que l’ancien ministre serait décédé des suites d’une mort naturelle, le communiqué semble plutôt privilégier la piste d’une mort non naturelle, sans plus de détails. ‘’Les renseignements reçus sur les circonstances du décès comportent des éléments qui justifient que des diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort’’, a-t-il justifié.
Depuis, les choses semblent s’être accélérées. Hier, le parquet est revenu à la charge pour écarter presque totalement la thèse de la mort naturelle.
Selon l’autorité chargée des poursuites, ‘’les résultats de l'autopsie ordonnée tendant à déterminer les causes du décès du ministre Mamadou Moustapha Ba ont révélé plusieurs éléments qui sont de nature à attester que la mort n'est pas naturelle’’. Pour les besoins des investigations qui nécessitent des actes d'enquête complémentaires, insiste le procureur, les formalités liées à la procédure de levée du corps et d'inhumation sont renvoyées à une date ultérieure.
La nouvelle est tombée comme un couperet. Elle est diversement appréciée par une bonne partie de l’opinion. Pendant que certains estiment que c’est tout à fait normal, d’autres pensent que l’urgence est de permettre à la famille de faire son deuil et à l’âme de Moustapha de se reposer.
Il faut noter que ces divergences de points de vue n’épargnent pas non plus les membres de la famille. La question qui peut se poser, c’est de savoir pourquoi garder encore le corps alors que l’autopsie a déjà été faite ?
MOR AMAR