La Fédération des syndicats de la santé menace d’aller en grève
Après avoir déposé son préavis de grève, le 21 janvier dernier, la Fédération des syndicats de la santé menace d’entamer une grève, dès l’expiration du préavis.
Après ceux du secteur de l’Éducation qui menacent tous les jours d’aller en grève, c’est au tour de la Fédération des syndicats de la santé de verser dans les menaces. Composée du Syndicat national des travailleurs de la Santé (Syntras), du Syndicat unique et démocratique des travailleurs municipaux (SUDTS) et du Syndicat national des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SNTS), elle compte aller en grève dès l’expiration du préavis déposé depuis le 21 janvier et qui doit prendre fin le 21 février.
Selon le Président de ladite Fédération, Souleymane Joe Mané, joint par EnQuête, deux protocoles d’accord ont été signés, l’un en 2010, l’autre en 2014 avec le gouvernement du Sénégal. Toutefois, à ce jour, les points d’accord n’ont pas connu d’avancement. Ayant constaté cela, la Fédération des syndicats de la santé a décidé, d’un commun accord, de déposer un préavis de grève, le 21 janvier 2014.
En plus de cela, ajoute M. Mané, ils ont eu des soucis par rapport au paiement du fonds de motivation du quatrième trimestre 2014 et des heures supplémentaires. ‘’Ces paiements ont connu un retard excessif. Nous avons décidé de nous constituer en fédération pour aller en grève à partir de l’expiration du préavis. Au niveau de l’École ENDSS, la première corporation qui a été formée n’a pas eu un décret d’intégration à sa sortie. C’est un décret aujourd’hui qui attend d’être régularisé.
Malheureusement, l’État n’est pas dans une posture de prendre les textes réglementaires pour régler ce problème. Il s’y ajoute la question de la subvention destinée aux étudiants. L’État nous dit qu’il n’y a pas de textes réglementaires l’obligeant à continuer à subventionner les soutenances de ces étudiants. Donc, il se met dans une perspective de coupure, alors que ce sont des subventions octroyées aux étudiants, dans le cadre de leur soutenance’’, a expliqué M. Mané.
A l’en croire, les 1000 agents recrutés au niveau de la Fonction publique l’année dernière, n’ont reçu leurs engagements qu’au mois de mars. Et ceux-ci ne prennent effet qu’à la date de délivrance. Ce qui fait que les mille agents n’ont pas perçu les salaires du mois de janvier. ‘’Ce n’est pas normal. Avec l’acte III, les travailleurs sont livrés à eux-mêmes. Ils n’ont presque pas d’employeur, parce que les employeurs qu’ils ont n’ont pas les moyens financiers pour honorer leurs engagements. C’est pourquoi nous avons décidé de porter le combat des travailleurs municipaux. Nous allons lutter pour que les conditions de travail de ces derniers soient améliorées’’, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, Souleymane Joe Mané a souligné qu’ils sont en train de chercher à mutualiser leurs actions avec celles des autres syndicats de la santé pour corser le combat.
VIVIANE DIATTA