Les « frères siamois » démarrent leurs activités en Casamance
Contribuer, d’une part, à la réduction de l’insécurité alimentaire et au développement de la résilience des populations vulnérables et, d’autre part, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations dans la région de Ziguinchor, est le défi qu’entendent relever deux programmes conjointement lancés hier, à Ziguinchor. Les activités vont durer cinq ans.
A l’image des pays du Sahel, le Sénégal connaît, depuis 2012, une augmentation constante du nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique et de vulnérabilité aux effets pervers du changement climatique. De même qu’une amplification de l’insécurité alimentaire chronique, en raison des faibles niveaux de production céréalière, des déficits fourragers et des difficultés d’approvisionnement du bétail en eau, ainsi que des prix élevés des vivres. Pour renverser cette tendance, le Sénégal, grâce à un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Banque Islamique de Développement (BID), a mis en place le Programme Multinational de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel (P2RS) et le Projet de Développement d’une Résilience à l’Insécurité Alimentaire Récurrente au Sénégal (DRIARS).
Le lancement conjoint hier, à Ziguinchor, consacre le démarrage de ces deux projets dans la région. « Le P2RS a capitalisé les expériences tirées de la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Petite Initiative Locale (PAPIL) mais également du Projet d’Appui au Développement Rurale en Casamance (PADERCA) et entend contribuer à la consolidation de leurs acquis », a déclaré Younouss Samba Lô, le Coordonnateur du P2RS. Placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, le P2RS a pour objet de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et d’accroître, sur une base durable, la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Quant au DRIARS, il vise la réduction de l’insécurité alimentaire et le développement de la résilience des populations vulnérables. « Nous allons travailler ensemble dans le sens de la satisfaction des préoccupations des populations. Tout ce que nous devons entreprendre se fera en synergie » a, en substance, souligné M. Lô.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)