Publié le 23 Dec 2016 - 22:21
DEVELOPPEMENT SANTE COMMUNAUTAIRE

Des avancées dans les régions pilotes

 

Le comité de pilotage du programme de santé communautaire a présenté son bilan annuel hier. D’après les organisateurs, des avancées ont été notées dans  les régions de Sédhiou et Matam choisies comme régions pilotes.

 

La cellule de santé communautaire a fait hier une présentation de son bilan pour l’année 2016. Des stratégies innovantes ont été élaborées pour un accès équitable à des services de santé de qualité. La structure veut surtout que cela soit inscrit au rang de priorité nationale. Un document de politique nationale de santé communautaire a été rédigé pour servir de cadre de référence et d’outil de régulation et d’orientation des initiatives communautaires. Il s’agit du Plan stratégique national de santé communautaire (PSNSC) censé opérationnaliser la politique nationale de santé communautaire. Il fixe les priorités du secteur sur une durée de cinq ans (2014-2018).

A l’occasion de la deuxième session du comité de pilotage, la coordonnatrice de la cellule Khady Seck a constaté des changements dans les régions de Sédhiou et Matam, malgré les obstacles socioculturels. Ces deux régions ont été choisies pour dérouler la stratégie des sages-femmes itinérantes. Selon elle, le taux de prévalence contraceptive a augmenté en 2014 et 2015 dans ces zones, après la mise en œuvre de ce projet. ‘’Nous avons remarqué que depuis que la santé communautaire est en train de mettre en œuvre un plan stratégique, il y a une amélioration dans l’intervention communautaire’’, s’est-elle réjouie. Ces femmes, dit-elle, ont le choix de toutes les méthodes disponibles, mises à part les pilules. De même, l’accouchement prénatal et assisté par un personnel qualifié a augmenté. A Sédhiou par exemple, le taux est passé de 15% à 39%.

Grâce à ces résultats encourageants, ajoute-t-elle, des partenaires ainsi que différents acteurs accompagnent le projet. Il n’empêche que les accouchements à domicile persistent, admet-elle. Pour vulgariser davantage ses actions, les acteurs ont plaidé pour l’institutionnalisation de la journée nationale de la santé communautaire. A l’occasion de la cérémonie, des badges d’identification ont été remis aux représentants des régions de Dakar, Sédhiou et  Matam. ‘’Cela  constitue un moyen de les valoriser’’, renseigne docteur Khady Seck.

‘’Il faut aller vers un programme’’

Satisfaite des progrès obtenus, la ministre de la Santé et de l’action sociale Awa Marie Coll Seck exhorte le comité de pilotage à aller vers un programme, et ne pas se limiter à un projet. Elle reste convaincue que cette expérience peut être vendue à l’échelle internationale afin de pousser les partenaires à adhérer au projet. Un appel déjà entendu, puisque parmi les défis relevés par Mme Seck, il y a la coordination multisectorielle et la capitalisation des expériences. ‘’Comme perspectives, à l’issue de cette stratégie sages-femmes itinérantes, nous aimerions en faire un programme. Cela va concerner toutes les autres régions où le besoin se fait ressentir’’, a-t-elle annoncé.

Par ailleurs, Docteur Khady Seck a révélé que la cartographie des infrastructures et acteurs communautaires de santé a atteint le nombre de 6 000 (1 723 cases de santé et 4 352 sites communautaires). Ainsi, elle a noté la présence de 25 000 acteurs communautaires répartis en deux catégories : les acteurs communautaires promotion prévention (ACPP, 20 916) et les acteurs communautaires sanitaires (ACS, 5 082). 

AIDA DIENE

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