Publié le 15 Apr 2015 - 21:03
DIANE ANAWI (COORDONNATRICE FORUM AFRIC TALENTS)

‘’ Tous les ans nous avons plus d’une centaine de postes à pourvoir’’

 

Prévu les 17 et 18 avril, le premier cabinet de recrutement et de conseil en ressources humaines pour l’Afrique (Afric Search) organise sa dixième édition d’Afrique Talents à Dakar, au King Fahd Palace. Dans cet entretien accordé à EnQuête, la coordonnatrice du forum, Diane Anawi, revient sur les tenants et aboutissants dune telle manifestation. Pour ensuite annoncer qu’Afric Search contribue à booster l’emploi en Afrique.

 

Afric Search Sénégal organise sa dixième édition d’Afric Talents, pouvez-vous nous dire les activités qui sont prévues lors de ce forum ?

Effectivement, cette année, Afric Talents  fête ses dix ans.  Donc il y aura une quinzaine d’entreprises présentes pour recruter. Pour cette édition, on a plus de 250 postes à pourvoir. Pour le déroulement des activités, il est prévu des conférences, des ateliers, un stand coaching où les candidats pourront aller  et recevoir des conseils, sur comment s’y prendre en entretien.

 Quel est le but visé?

Notre but est de booster l’emploi partout en Afrique. Afric Talents vise à mettre en face des entreprises qui recrutent des candidats. Une bonne partie du forum sera consacrée à ça. Les candidats arrivent, se présentent sur les stands qui les intéressent et ils sont reçus par les DRH. C’est des entretiens qui durent cinq à dix minutes. Et maintenant, s’il y a un candidat qui intéresse une entreprise, il y a des box privés où ils peuvent s’isoler.

 Citez-nous quelques entreprises qui seront présentes ?   

Nous aurons à titre d’exemple la Banque Atlantic, Orabank, CGF bourse etc. Nous avons des postes dans tous les domaines, dans le secteur financier, la communication, l’informatique ; c’est assez diversifié. Tous les candidats  pourront trouver leur bonheur.

 Quelle est la particularité d’Afric Talents?

A Afric Talents, les candidats doivent se préparer en amont, bien ciblé les entreprises qui les intéressent et qui correspondent à leur profil. Nous proposons des postes, des emplois ouverts. L’entreprise qui vient et qui prend un stand chez nous, manifeste  un réel besoin et nous veillons à cela. Il faut que les candidats sachent que l’on ne va pas en embauche en jean et autres ; il y a une tenue appropriée, parce que c’est de vrais entretiens.

Par rapport au forum, quel est le thème qui sera abordé et quel message lancez-vous aux jeunes?

Cette année, c’est vrai qu’il y aura pas mal d’ateliers sur l’entrepreneuriat, parce qu’il ne faut pas forcément que les jeunes attendent que les entreprises leur proposent de l’emploi. Il faut qu’ils se lancent dans l’auto emploi.

Qu’est-ce qu’on peut retenir à votre actif, depuis qu’Afric Talents existe.

 Depuis qu’Afric Talents existe, nous avons recruté des centaines de candidats ; tous les ans, nous avons plus d’une centaine de postes à pourvoir.

Donnez-nous un chiffre exact du nombre de jeunes diplômés que vous avez eu à insérer dans le milieu du travail ?

Comme j’ai dit, depuis dix ans, on peut compter une bonne centaine de postes.

 Est-ce que vous arrivez à avoir des feed-back, par rapport  aux jeunes à qui vous avez trouvé de l’emploi. Est-ce qu’il y a réellement un suivi à votre niveau?

En général ça se passe plutôt bien, puisqu’on a eu des témoignages de candidats qui ont été recrutés par le biais d’Afric Talents. Ca se passe plutôt bien.

 Comment procèdent les entreprises ? Est-ce qu’elles livrent des contrats à durée déterminée  (CDD), ou des contrats à durée indéterminée (CDI) ?

La plupart des postes que nous proposons sont des (CDI), parfois des (CDD). Mais c’est vraiment des postes fixes, pas de stages.

Quel est le nombre de candidats inscrits pour le moment ?

Il y a un nombre de candidats inscrits et le nombre de candidats présélectionnés, parce qu’Afric Talents est un salon qui milite pour la  présélection, n’importe qui ne peut pas venir. Quand les candidats postulent sur notre site, on prend la liste. On prend leur Curriculum Vitae (CV), on les trie en fonction  des besoins des entreprises qui sont présentes. Aujourd’hui, nous avons envoyé mille deux cents invitations, mais ce n’est pas fini parce que les inscriptions s’arrêtent demain (aujourd’hui) à midi. Au final, on aura à envoyer au moins mille cinq cents invitations.

 Quels sont en général les profils recherchés ?

Nous avons beaucoup de diplômés en masters ; les entreprises recrutent des cadres. Il y a également des diplômés en licence. En général, le minimum, c’est bac + 3.

L’entrepreneuriat tant prôné par les gouvernants n’est pas du tout effectif au Sénégal ; les étudiants peinent à trouver des fonds eux-mêmes. Comment doivent-ils faire pour s’en sortir ?

Il faut que l’Etat participe à ça, c’est vrai qu’un jeune qui  a un bac+ 2, s’il obtient son diplôme au sortir de sa formation, si on ne l’aide pas, il ne pourra pas réaliser quelque chose. Nous à notre nouveau, nous mettons à la disposition des entreprises des candidats qui auront le profil qu’elles recherchent. En ce qui concerne l’entrepreneuriat, nous prodiguons des conseils de coaching sur comment aborder son entretien d’embauche. Des thèmes de ce genre seront débattus, lors des ateliers, mais ce n’est pas l’objectif et le sens du forum.

Il y aura un atelier axé sur comment être manager en Afrique, où des chefs d’entreprises sénégalais, qui ont démarré leurs activités au Sénégal et qui par la suite ont prospéré, vont prendre part. Le président de l’ISM Monsieur Amadou Diaw et certains étudiants invités du CESAG, d’ISM, seront présents. Pour l’organisation, on a toujours des candidats qui se présentent le jour j et sur place, nous avons une équipe qui s’occupe de présélectionner ces gens. C’est prévu. Nous avons un accueil pour les non-inscrits et le même travail est fait, mais nous préférons le faire en amont. Nous avons des candidats qui sont invités le vendredi d’autres l’après-midi, et le reste le deuxième jour. Le salon est tenu dans d’autres pays comme Paris, Abidjan et bientôt à Lomé et c’est bien organisé.

Après le forum comment se déroule le recrutement ?

Après l’évènement, ce n’est pas Afric Search qui recrute. Nous, notre intérêt, c’est de vendre les candidats, les rendre visibles. Les deux jours du salon, ils vont devoir se vendre. Les entreprises vont recueillir leur CV. Du coup, dans deux à trois mois, ils vont les contacter. Reste à nous d’envoyer des questionnaires où les entreprises nous donnent les détails des candidats recrutés. Pour chaque édition, on imprime un guide du forum que les entreprises présentent. Dans le guide d’Afric Talents 2015, il y a le bilan d’Afric Talents 2014.

Est-ce que vous avez eu à inviter le gouvernement, comme le ministère en charge de l’Enseignement supérieur ?

Nous n’avons pas invité le gouvernement, nous sommes un cabinet de recrutement à la base. Je ne dis pas que nous n’allons pas le faire, car cela peut servir. A Abidjan par exemple, nous avons fait venir le ministre de l’Emploi. Lors des premiers salons à Paris, il y avait des ministres qui étaient présents parce que ça leur permettait de voir les besoins. Il n’y a pas de blocage, on aurait pu le faire.

 Pensez-vous que la politique du gouvernement de trouver de l’emploi à 100 000 jeunes par an est réalisable ?

Je pense que oui. Aujourd’hui, le Sénégal, comme pas mal de pays d’Afrique, est en pleine croissance. Je pense qu’effectivement, c’est réalisable, parce qu’il y a des jeunes qui cherchent de l’emploi. 

Aida Diene

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