Les arts de la rue pour redonner le sourire aux enfants
Du 1er au 5 avril prochain, l’association Djarama sera entre Dakar, Ndayane et Toubab Dialaw. C’est à l’occasion de la 5e édition du festival Djaram’art. Dans un entretien avec ‘’EnQuête’’, la directrice artistique de cette rencontre annonce les grandes lignes.
Au moment où l’on parle de rapts, de viols ou encore du retrait des enfants de la rue, des artistes cogitent depuis 5 ans pour faire plaisir aux tout-petits. Ils pensent d’ailleurs plus aux enfants talibés. C’est pourquoi, chaque année, ils organisent le festival d’art de rue et solidarité Djaram’Art, pour redonner le sourire aux enfants talibés. C’est du moins ce qu’a expliqué à ‘’EnQuête’’ la directrice artistique de cette rencontre culturelle, Patricia Gomis.
‘’On veut que tous les jeunes qui n’ont pas accès à l’art puissent découvrir ce que nous faisons, mais surtout les enfants talibés’’, a-t-elle déclaré. C’est une occasion, pour les artistes, de faire connaître les arts de la rue, l’art urbain. Il s’agit du cirque, du jeu des marionnettes, de la danse, etc. ‘’Au Sénégal, on ne connait pas bien ces arts. L’idée est de faire connaitre aux Sénégalais ces formes d’art’’, a-t-elle précisé, en restant tout de même professionnel dans la démarche. C’est ainsi que sont invités des artistes du Maroc, de la Suisse, de la France, etc.
Elle a également indiqué que cette année, l’évènement se tient du 1er au 5 avril à Ndayane, où se trouve le siège de l’association Djarama, qui est à l’initiative de ce festival. Ainsi, si la première édition se résumait en une journée et se tenait à Dakar, cette année, elle s’étale sur 5 jours et se tient à différents endroits. Le 3 avril, Toubab Dialaw recevra des spectacles dans le cadre de ce festival. Le lendemain, l’équipe revient à Dakar. Ce sera comme un pèlerinage, puisqu’elle sera là où tout a commencé : les trampolines de la capitale sénégalaise. Le festival sera clôturé le 7 avril à l’Institut français de Dakar qui est le partenaire principal des organisateurs.
En outre, le village du festival est établi à Ndayane où se tiendront, pendant les 5 jours, des spectacles de cirque, de marionnettes et de danse léboue. ‘’On a choisi Ndayane pour le symbolisme. Tout le monde entend parler de ce village grâce à la célèbre histoire sur ‘’Guedjou Ndayane’’. On les invite tous à venir découvrir cette belle ville. Le festival se tient sur la plage, donc ce sera une occasion de voir la mer. On a choisi également Ndayane parce que la population ndayanoise nous a bien accueillis et a fait de ce festival son affaire. Il y a une adhésion populaire qui nous encourage à rester sur place’’, apprécie Patricia Gomis.
Par ailleurs, cette rencontre sera l’occasion d’entamer des actions communautaires. C’est ainsi qu’une séance de consultations gratuites sera organisée. Des soins dentaires seront prodigués aux petits talibés, à cet effet.
BIGUE BOB