Le chômage endémique de la jeunesse thiessoise en particulier et sénégalaise en général, préoccupe le secrétaire général de la coordination du Parti socialiste (Ps) de la commune de Thiès-Ouest. Doudou Gnagna Diop a diagnostiqué, avant-hier, lors d’une conférence de presse, le ‘’mal si profond’’ qui guette les jeunes de la cité du Rail.

L’opérateur économique ne peut pas comprendre le fait que Thiès regorge de nombreuses potentialités économiques (20 km de la zone des Niayes, 10 minutes de l’aéroport Dakar Blaise Diagne), abrite les grandes écoles de formation du pays (Ecole nationale supérieure d’agriculture-Ensa, Ecole polytechnique de Thiès-Ept, des Ufr Santé et Sciences de l’ingénierie…) et ne pas disposer, à côté, d’entreprises sociales fortes pouvant accueillir le maximum de jeunes au terme de leurs études ou formations. Dans la ville de Thiès, il n’y a pratiquement plus d’entreprises viables. Le chemin de fer, la Nouvelle société textile du Sénégal (Nsts)… sont presqu’à terre. Selon Doudou Gnagna Diop, des mesures idoines doivent être trouvées pour résoudre cette problématique du chômage des jeunes Thiessois.

‘’Le diagnostic est simple et le constat alarmant. A Thiès, comme partout dans le pays, nous avons des jeunes qui ont un Bac+6 ou 7 et qui n’ont pas d’issue après les études. Il y a d’autres qui sont là et qui n’ont pas de capacitations dans des domaines de compétence en tant qu’électriciens, plombiers... C’est inquiétant pour l’avenir du pays, parce que le premier capital d’un pays, sa première valeur ajoutée, élevée, c’est sa jeunesse. Une jeunesse qui a les compétences de faire développer les entreprises. Nous entendons souvent dire développement économique et social, mais avec quoi ? A Thiès, nous avons une carence dans ce domaine-là’’, se désole-t-il.

...Pour combattre efficacement le chômage des jeunes, l’entrepreneur touristique pense qu’il faut une politique d’employabilité rigoureuse. Aussi, demande-t-il aux jeunes Thiessois de ne pas attendre tout de l’État du Sénégal. ‘’Nous sommes dans une situation où tout le monde attend la promesse du politique. Thiès qui, jadis, était une ville dynamique, désenclavée, est devenue une ville enclavée. Il n’y a plus une dynamique économique dans cette ville. Si on a une commune où 80 % des jeunes ne travaillent pas et n’ont pas de revenus, cela pose problème. Et le chômage des jeunes a un impact négatif sur les entreprises sociales. On ne peut pas se taire. Il faut alerter sur le devenir de ces jeunes-là’’, a soutenu Doudou Gnagna Diop, rappelant tout de même que les jeunes eux-mêmes, les entreprises et l’État sont tous responsables de cette situation inquiétante. Ainsi, le membre de la mouvance présidentielle appelle à une dynamique régionale et nationale afin de trouver des solutions définitives au chômage des jeunes.