Publié le 17 May 2013 - 13:24
DOUZE DEMINEURS ENLEVES EN CASAMANC

 Après deux semaines, aucune perspective de libération

 

 

Les douze démineurs enlevés en Casamance depuis maintenant deux semaines sont entre les mains de leurs ravisseurs, des éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) appartenant au camp de César Atoute Badiate. Aujourd’hui, on négocie toujours, mais la perspective d’une libération ne se dessine pas encore.

Les démineurs au nombre de douze, dont trois femmes, avaient été kidnappés sur leur lieu d’activités par des éléments armés appartenant à la faction de Atoute Badiate, vendredi 3 mai 2013. Cela fait quinze jours aujourd’hui et les contacts et visites qui avaient été conduits par le Cicr et la Guinée-Bissau, avec en perspective la libération au moins des trois femmes, ne semblent plus d’aucun effet. Et c’est pratiquement le silence radio sur cette affaire de la part des autorités étatiques. L’armée, qui s’était exprimée pour dire qu’aucune parcelle du territoire ne serait un sens interdit pour elle, n’a non plus rien entrepris pour libérer les otages.

Ce qui est certain, c’est qu’on négocie toujours, et il se susurre que le Mfdc pose des conditions. Le mouvement rebelle aurait soumis un protocole d’accord au gouvernement qui l’étudie encore. Les nouvelles autorités, qui ont dès leur arrivée appelé à la paix les chefs du maquis, ne n’épanchent pas trop sur ce dossier des démineurs pris en otage. Dans les exigences qu’il pose sur la table de l’Etat, le Mfdc mettra certainement en bonne place le respect du statu quo dans les opérations de déminage, car César Atoute Badiate, qui a favorablement répondu à l’appel à la paix du chef de l’Etat, Macky Sall, avait ensuite averti que les démineurs ne devaient pas trop s’approcher des zones où se trouvent les bases rebelles, à la frontière avec la Guinée-Bissau.

Pour dire que les douze démineurs, dont le Cicr vantait la bonne santé après les avoir visités, doivent aujourd’hui avoir le moral très bas.

 

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