Publié le 29 Aug 2019 - 11:26
DRAME A REBEUSS

Deux prisonniers mineurs trouvent la mort

 

Dans la nuit du Mardi 27 août aux environs de 23h, deux détenus de la chambre des mineurs (chambre 11) de la prison de Rebeuss sont décédés. Les hypothèses d’une électrocution ou d’une bousculade seront confirmées ou non, après une autopsie. Les mineurs ont été identifiés et selon l’administration pénitentiaire, tout est parti d’un ventilateur défectueux produisant des étincelles.

S’en est suivi un mouvement de panique chez les détenus. Selon l’Association pour la réinsertion des ex-détenus (Asred), la chambre compte une soixantaine de prisonniers avec une dimension de 6 mètres sur 5. Les corps des victimes ont été acheminés par les sapeurs-pompiers à la morgue de l’hôpital Le Dantec. Une enquête a été ouverte, selon les autorités pénitentiaires.

N’empêche que l’Asred fustige et dénonce les conditions précaires de détention qui existent à Rebeuss. Le surpeuplement carcéral, la mauvaise installation de l’électricité, les longues détentions provisoires, et l’insécurité qui règne dans cette prison sont autant de maux, qui selon l’association, expliquent cette perte en vies humaines. En effet, la prison construite en 1929 a une capacité d’accueil de 600 détenus. Pourtant aujourd’hui, elle en compte 2600. L’Asred tient donc à rappeler que ces dures conditions d’incarcération étaient à l’origine de la mutinerie du 20 septembre 2016 à Rebeuss, mais que les autorités en charge restent muettes et font la sourde oreille.

Dans cette même veine dénonciatrice, l’Association pour la réinsertion sociale des ex-détenus accuse l’Etat du dénuement du ministère de la Justice. Selon ses membres, l’administration pénitentiaire n’a pas les moyens de sa politique. Elle est pauvre, ce qui l’empêche de remplir sa double mission : sécuriser les détenus et assurer leur réinsertion sociale. Pour justement résoudre le problème, l’Asred exige la limitation immédiate des mandats de dépôt excessifs pour Rebeuss et le transfèrement de certains détenus vers d’autres prisons. La libération de tous les déficients mentaux incarcérés dans tous les établissements pénitentiaires du Sénégal. Elle demande, par ailleurs, la fermeture et la délocalisation de la prison de Rebeuss, ainsi que le retour des magistrats en vacances judiciaires, pour en finir avec les dossiers d’instance.

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