Les jeunes de l’Uden montrent la voie de l'apaisement
Rien ne doit plus être comme avant dans le système scolaire. C'est le souhait de la commission permanente des jeunes (CPJ) de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) exprimé, hier lors d'un point de presse au siège du dit syndicat à Dakar.
Ces jeunes appellent ainsi à une rupture, après les six mois de grève observée l’année dernière et une nouvelle année scolaire qui a démarré en dents de scie. ''On a constaté que le système éducatif sénégalais était paralysé. Les enseignants avaient fait six mois de grève et on n’a récolté aucun fruit durant cette grève. En tant que jeunes, en se basant sur cette remarque, nous nous sommes dit que nous devons opérer une rupture qui consiste à revoir notre système de lutte'', a déclaré Mamadou Ndiaye, membre de la commission. Selon lui, les syndicats d’enseignants ont d’autres moyens de pression que la grève : ''Si la grève ne nous permet plus d’avoir des réponses à nos revendications, il faut donc faire une introspection pour revoir notre position et notre manière de lutter.''
Par ailleurs, ces jeunes, qui viennent de boucler un séminaire de formation des formateurs sur les fondamentaux du syndicalisme, ont énuméré plusieurs revendications encore non satisfaites, et qui peuvent même être des motifs de grève. Ils évoquent, entre autres, le retard de paiement des salaires des corps émergents (volontaires, maîtres contractuels, vacataires), le non paiement des différentes indemnités dues aux enseignants. Mais ces syndiqués préfèrent œuvrer pour l’apaisement de l’espace scolaire qui constitue leur cadre de travail. ''Il y a suffisamment de motifs pour aller en grève. Nous avons un nombre pléthorique d’élèves dans les salles de classes. Mais nous allons tout faire pour l’apaisement durable de notre système éducatif'', s'engage Diab Sène, premier adjoint chargé des jeunes.
Il invite ainsi les ''acteurs et partenaires de l’école à une introspection sans complaisance'' et à rompre avec certaines pratiques qui n’honorent pas l’école sénégalaise. ''Si on opère encore six mois de grève comme l’année dernière, notre système éducatif ne sera plus crédible. L’école reste notre seul outil de travail et nous allons tout faire pour la sauver'', annonce la coordonnatrice du CPJ, Mame Bousso Sèye. Cependant, insistent les jeunes de l’Uden, le gouvernement doit respecter ses engagements pour un système scolaire plus apaisé.
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