Les jeunes réalisateurs en premier plan
L’Institut français de Dakar fête le septième art africain, avec la projection vendredi dernier de courts métrages réalisés par de jeunes réalisateurs sénégalais. C’était en présence de l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot.
Le Sénégal ne pouvait pas être en reste, dans le cadre de la célébration de la fête du cinéma qui se déroule du 23 juin au 4 juillet, à l’Institut français de Dakar. En effet, le sacre du film d’Alain Gomis à Berlin et celui des cinéastes sénégalais au Fespaco ont contribué à donner un coup d’éclat supplémentaire au septième art sénégalais. Pour marquer cette célébration, l’Institut français et l'Ambassade de France au Sénégal ont procédé, vendredi dernier, à la projection de six courts métrages de réalisateurs africains.
Après un saut au Burkina Faso avec ‘’ça tourne à Ouaga’’, ‘’Une place dans l’avion’’ de la jeune réalisatrice Kadiatou Sow est projeté. Cette dernière y narre l’histoire de “Moussa qui a toujours rêvé de voyager’’. ‘’Une radio annonce qu'un avion spécial en destination des Etats-Unis est mis à la disposition de tout voyageur désireux émigrer, sans aucune formalité ou contrainte. Mais les places sont limitées.”
C’était également l’occasion de projeter le film d’Abdou Khadri Ndiaye ‘’Xale Bu Réér’’. Dans cette production est relatée l’histoire d’un jeune garçon de 6 ans, issu d’une famille aisée, qui dès le premier jour de la rentré scolaire se perd. Ainsi, de façon inattendue, il reçoit l'aide d'un ancien collecteur de ferraille et d'une bande d'enfants de la rue. Le tout avec une description frappante de Dakar et des éléments d'un conte de fées. Ont suivi après ce film celui du jeune cinéaste Ndiaga Fall ‘’A Travers les Barrières’’ et la ‘’Promesse’’ de Ndèye Fatou Touré. C’est dire que la part belle a été faite aux pépites du cinéma sénégalais.
Cependant, pour la critique de cinéma, Claire Diao, les histoires relatées dans les films restent pertinentes mais il y a des problèmes techniques à améliorer. ‘’Il y a encore des choses à travailler au niveau de l’image, des montages sonores. Le cinéma, c’est de l’image et du son. On n’a pas envie d’entendre ce qu’on voit dans l’image par contre, on peut jouer avec les non-dits des textes ou dans ce que l’on voit’’, analyse la journaliste et auteur du livre ‘’Le nouveau souffle du cinéma français’’.
HABIBATOU WAGNE