Confusion dans les rangs
La communication fait défaut apparemment au niveau du cadre des syndicats d'enseignants. Le plan d'action décliné par le pool de syndicats (Cuse, Saems, Cusems, Sels/A), n'a pas été suivi par le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire. Selon le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels/A) Souleymane Diallo, la grève a été bien suivie au niveau de l’élémentaire.
''Le plan d'action a été un succès total. Nous avons pris le temps de préparer notre base. Il n'y a eu que des dysfonctionnements au niveau du supérieur'', a déclaré M. Diallo. A en croire le secrétaire général du Syndicat autonome de l'enseignement moyen secondaire (Saems-Cusems), Mamadou Lamine Dianté, le plan d'action n'a pas été respecté comme prévu par le Cusems.
''Nous nous sommes réunis le vendredi pour faire ensemble le document envoyé à la presse. Le secrétaire général du Cusems, Ndongo Sarr, était présent et il était d'avis sur toutes les décisions qui ont été prises'', souligne-t-il. Avant d'ajouter : ''Mais à notre grande surprise, ils ont donné un mot d'ordre contraire pour dire à leurs enseignants de ne pas suivre le plan d'action. On ne sait pas ce qui s'est passé. C'est ce qui a causé le dysfonctionnement de la grève dans les lycées et collèges'', a expliqué M. Dianté.
Or, pour le secrétaire général du Cusems, Ndongo Sarr, il n'a jamais été question au cours de cette rencontre de décliner un plan d'action. ''On s'est réunis pour faire l'inventaire de tous les points auxquels nous attendions des réponses concrètes de la part du gouvernement. Nous avons été très clairs. Nous sommes de fervents partisans du cadre unitaire mais nous ne sommes pas d'avis sur le tenue du plan d'action'', précise-t-il.
Pour rappel, les syndicats d'enseignants ont envoyé un communiqué annonçant une grève afin de pousser le gouvernement à respecter et appliquer les accords signés en 2003. Le mardi 19 mars, ils ont observé un débrayage suivi d'une assemblée générale dans toutes les écoles (collèges et lycées). Le mercredi 20 mars, ces syndicalistes ont décrété une grève nationale. Mais le mot d'ordre fait désordre dans les rangs.