Les habitants, victimes d'inondations n'ont pas eu l'esprit à la fête
Victimes des fortes pluies qui sont tombées à Dakar la semaine dernière, de nombreux habitants de Grand-Yoff n'ontt pas le coeur aux réjouissances ce lundi, jour de célébration de l’Aïd al Fitr.
Ceux qui ont presque tout perdu sont plutôt occupés à gérer les conséquences des inondations. C'est le cas de El hadj Diop, quinquagénaire, aperçu sur le toit de son bâtiment, au milieu des débris de meubles, chaises, des tas d’habits et de valises.
Le geste de M Diop a attiré les regards de nombreux fidèles musulmans à la fin de la prière des deux rakkas marquant la fin du mois de ramadan.
Cet habitant de la zone de la station d’évacuation des eaux de pluies de Grand-Yoff est l’un des premiers à subir de plein fouet la forte pluie qui ne lui a presque rien laissé.
''Tous ces débris et saleté autour de moi, c’est tout ce qui me reste après la dernière pluie. L’eau a tout détruit’’, martèle-t-il, l’air triste.
''On a perdu de l’argent, les marchandises de mon épouse qui est une maraîchère, et la ration alimentaire qui devait nous permettre de tenir des jours encore après le ramadan, tout est parti'', a souligné M. Diop
Pour célébrer l'Aïd, il va se limiter simplement à accomplir la prière des deux rakkas. Après quoi, il en a fini avec la fête.
''Je n’ai même pas assisté au sermon de l’imam. Ce qui me préoccupe c’est comment faire descendre toutes ces ordures qui rependent une odeur nauséabonde dans la maison et dans le voisinage’’, confie-t-il.
A l'image de El hadj Diop, ils sont nombreux les habitants de Grand-Yoff à subir encore les conséquences des précipitions tombées la semaine dernière.
Malick Ndaw, dont la maison est attenante à la station, les ‘’séquelles’’ des dernières inondations se font ‘’toujours sentir’’ avec une fosse qui dégouline toujours.
‘’Chez moi, le rez-de-chaussée, où je logeais avec ma famille, est inhabitable maintenant. Toute ma famille est allée passer la fête aux Parcelles Assainies. Quand à moi, si je suis resté ici c’est pour surveiller nos bagages qui sont à l’air libre sur la terrasse’’, explique-t-il.
‘’C’est pourquoi tout le temps que j’étais à la mosquée, je ne pensais qu’à nos meubles et autre bagages, c’est tout ce qu’on a pu sauver ou récupérer, à temps’’, ajoute t-il, confiant qu'il lui arrive de rester 24 heures sans dormir.
Aps