Publié le 20 Nov 2013 - 20:50
GUÉDIAWAYE

 N. A. Mbaye avorte, 10 jours après son mariage

 

Mariée il y a à peine une dizaine de jours, N. A. Mbaye s'est retrouvée en prison, pour avortement provoqué.

 

Le 12 du mois courant, vers les coups de 9h du matin, une des sages-femmes du poste de santé de Hamo 5 de Guédiawaye a appelé les limiers du commissariat central de Guédiawaye pour leur dire qu’une fille venait d’avorter d’un bébé de sexe masculin. Devant les policiers, la sage femme a indiqué qu'elle a vu un comprimé abortif dès qu'elle a ausculté la jeune femme. Toutefois, devant l'urgence de la situation, elle s'est évertuée à expulser l'enfant de 6 mois qui est décédé une heure après sa naissance.

Interpellée, N. A. Mbaye a confirmé les déclarations de la sage-femme, en soulignant que le comprimé abortif lui a été remis par un certain Mohamed qui demeure introuvable. La jeune habitante du populeux quartier de Yeumbeul ASECNA, une localité du département de Guédiawaye, venait de convoler en justes noces, il y a 10 jours. Son bébé de 6 mois pesait 900 g et mesurait 37 cm à sa naissance.

Lors de son audition, son époux, B. Top, a confié qu’il n’a entretenu de rapports avec sa femme qu'après leur union. Il a même ajouté qu’il a su que sa femme avait eu enfant dans le passé le jour du mariage. ''Dans la nuit du 12 au 13 novembre, c’est-à-dire trois jours après notre mariage, ma femme m’a réveillé vers les coups de 23h pour me dire qu’elle soufrait de maux de ventre. Quelques heures plus tard, dans la même nuit, quelqu’un d’autre l’a appelée sur son portable et il lui a demandé si elle ne souffrait pas du ventre. Elle lui a répondu par l'affirmative. Son interlocuteur lui a ensuite demandé si elle avait pris des médicaments. Elle avait également répondu par l’affirmatif''. Selon toujours le mari, lorsqu'il a voulu savoir qui pouvait l’appeler à pareille heure, elle lui a dit que c’était une amie. ''Le matin, a-t-dit, quand j’ai appelé sur le même numéro, je suis tombé sur un homme qui m’a demandé où se trouvait ma femme. Je lui ai dit qu'elle se trouvait à l’hôpital.''

‘’Je crois que ma grossesse est l’œuvre de mon ex-copain M. Seck’’

Toutefois, lors d'une autre audition, la dame a nié avoir provoqué son avortement. ''Je ne reconnais pas avoir fait un avortement provoqué, a-t-elle souligné. Une fois à l‘hôpital, après l’examen médical, la sage-femme a déclaré avoir trouvé un comprimé dans mon vagin. Elle m’a par la suite demandé d'attendre le retour de mon époux, pour me conduire à l’hôpital Roi Baudoin de Guédiawaye. Mais avant son arrivée, j’ai expulsé le bébé''.  N. A. Mbaye a affirmé que son mari était au courant de son état de grossesse. A l’en croire, elle n’a su son état qu’après 3 mois de grossesse et n'a également jamais fait de visite prénatale. Sur l'auteur de sa grossesse, elle pense qu’elle est l’œuvre de son ex-copain, un certain M. Seck qui habite à Benn Barack. Âgée de 26, N. A. Mbaye a été déférée au parquet pour le délit d’avortement provoqué.

CHEIKH THIAMCHEIKH THIAM

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