Des meubles, du bois et des machines d’une valeur de 50 millions réduits en cendre
Le Pakk Lambaye Darou Salam de Pikine a été ravagé par un violent incendie dans la nuit du lundi au mardi vers les coups de 2h du matin. Des tonnes de bois en stockage, des machines de menuiserie, des meubles et au total une cinquantaine de millions ont été perdus.
En l'espace de 6 mois, le Pakk Lambaye de Pikine a connu son troisième incendie. Le feu a pris lundi, vers les coups de 2h du matin. Hier en début de matinée, les soldats du feu veillaient encore au grain pour enrayer tout nouveau foyer d'incendie. Dans un fouillis indescriptible, difficile de se frayer un chemin. Le bois réduit en cendres, les gravats de zinc, les résidus des machines en fer..., jonchent le sol et renseignent sur la violence de l’incendie. Les quelques 300 victimes du sinistre sont sur le qui-vive. Ils cherchent désespérément à sauver ce qui peut encore l'être, en fouillant les décombres.
Sur cette aire de 1 600m2 aujourd'hui jonché de charbon de bois, régnaient, il y a peu, des menuisiers, des marchands ambulants et des vendeurs de bois. Amadou Sarr Camara, suant à grosses gouttes, la mine triste, les yeux hagards, fait partie des victimes. Son atelier de plus de 30 millions de francs Cfa a été réduit en cendres. ''J’ai perdu tout mon matériel. Il s’agit, entre autres, de tables 60, de toupies, du mobilier prêt à être mobilisé, de machines à coudre, de raboteuses, d'une mortaiseuse avec chacun un doubleur etc''.
L'infortuné a également perdu ''une somme d’un million de francs en liquide qu'il avait déposée quelque part au sein de l’atelier''. En tout et pour tout, ''une valeur de 30 millions de F Cfa est partie en fumée’’, a confié Amadou Sarr Camara. À en croire, l'ancien agent de la base française qui a investi dans ce secteur après le départ des français, c’est vers les coups de 2h du matin, dans la nuit du lundi au mardi, qu’il a été informé de l'incendie.
Origine de l’incendie
Un court-circuit électrique survenu dans un atelier de menuiserie serait à l'origine de l'incendie. ''Faux !'', rétorque le principal mis en cause. ‘’Je prends chaque jour la peine d’éteindre les deux disjoncteurs qui se trouvent au sein de l’atelier moi-même à ma descente. Ce qui a été le cas le jour de l’incendie. Donc, le feu ne saurait provenir d’un circuit électrique qui a eu lieu dans mon atelier’’, a déclaré Amadou Sarr Camara. Modou Ndiaye est une autre victime. Il a eu plus de chance, car il ne déplore qu'une perte de 500 000 F.
‘’On m’a informé vers les coups d’une heure du matin. À mon arrivée, je n'ai pu rien sauver. J’ai perdu dans cet incendie des armoires et des lits d’une valeur de 500 000 F. Mais, il faut que vous sachiez que dans cet endroit qui a été réduit en cendres, il n’y a pas que des menuisiers ou des vendeurs de bois, mais aussi des marchands ambulants qui y déposaient leurs marchandises aux heures de descente. Pour ces gens-là, qui sont absents des lieux, il serait très difficile d’estimer leurs pertes’’, a-t-il déclaré d’un ton désolé. Mandiaye Mbaye, avec son fort accent du Baol, est plus fataliste.
Il met tout sur le compte du Bon Dieu. ‘’Je fais partie des premiers à être arrivés sur les lieux. À mon arrivée, j’ai vu le gardien pour qu’on appelle les secours. Personnellement, j’ai perdu plus de 2 millions de marchandises. Je vendais des fenêtres et des armoires en bois. Mais, je m'en remets à Dieu, puisqu’il n’y a pas eu de pertes en vie humaine. Certes, j’ai perdu de l’argent, mais avec la grâce de Dieu, je peux gagner plus et dès demain’’, dit le marchand, en bon croyant.
CHEIKH THIAM
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