INSECURITE EN CASAMANCE
La série de braquages se poursuit
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La série des braquages, entamée depuis le 20 mars dernier, se poursuit dans la région de Ziguinchor, le département de Bignona notamment. Après Koulayes et Badiouré, une bande armée a fait parler d’elle, entre les villages de Tendième et de Koutenghor, à quelques encablures de la commune de Bignona.
Le forfait a eu lieu aux environs de 7 h du matin, sur l’axe Bignona - Diouloulou. Selon nos sources, les assaillants ont passé la nuit dans la forêt de Diègoune, près du village de Tendième. Ils ont arrêté des véhicules et dépouillé les passagers de leurs biens, à hauteur de Koutenghor, un village situé à moins de 3 km de Bignona, sur la RN5. Parmi les victimes du braquage des véhicules qui venaient de Diouloulou, de Kafountine et de Séléty, près de la frontière avec la Gambie, mais également de Bignona. Ce braquage a fait un blessé. Il s’agit d’un individu à bord d’une voiture de marque Hyundai qui a tenté de s’échapper, en forçant le barrage. Il a essuyé des tirs. Il aurait reçu des balles. Aux dernières nouvelles, il a réussi à s’enfuir, malgré ses blessures. Mais pour l’instant, on ne sait pas si son pronostic vital est engagé.
Parmi les personnes dépouillées, figurent des enseignants qui quittaient Bignona après avoir perçu leurs salaires, informe aussi la source. De nombreux commerçants ont également été dépouillés. D’aucuns se rendaient en Gambie, d’autres à Diouloulou ou encore à Kafountine. Il y en a qui venaient de quitter Séléty et ses environs et se rendaient à Bignona.
Informés, les militaires se sont déployés sur les lieux. Ils ont entamé des opérations de ratissage.
Il faut dire que la peur s’installe dans les cœurs, dans cette partie de la Casamance. Les populations ont, de plus en plus, du mal à prendre la route, pour un voyage ou un simple déplacement. C’est la troisième fois que cela arrive, depuis une dizaine de jours. Et les braqueurs n’hésitent pas à faire usage de leurs armes.
Ces braquages, faut-il le rappeler, ont commencé le dimanche 20 mars dernier, veille de l’ouverture du procès sur la tragédie de Boffa Bayottes qui a fait 14 morts, 07 blessés et 03 rescapés, le 6 janvier 2018. Un procès qui se poursuit présentement à la Chambre criminelle du tribunal de grande instance (TGI) de Ziguinchor.
Cette série de braquages survient aussi après les opérations de démantèlement des bases de Salif Sadio dans le Nord-Sindian. Un déploiement de l’armée qui faisait suite à un accrochage, le 24 février dernier, entre des combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) de la branche armée de Salif Sadio et des militaires de l’armée nationale engagés dans le cadre de l’Ecomig en Gambie.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)
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