Publié le 12 Jan 2024 - 15:43
JUSTICE  

L’Agence judiciaire de l’État veut faire sa mue

 

Placée sous la tutelle du ministère des Finances et du Budget, l’Agence judiciaire de l’État (AJE) est compétente pour le règlement de toutes les affaires contentieuses où l’État est partie dans les instances judiciaires ou arbitrales nationales et internationales. Après plus de 50 ans d’existence, l'AJE veut s'inscrire résolument dans le cadre d'une réforme organisationnelle.

 

Une réforme de l’Agence judiciaire de l’État semble être une nécessité, aux yeux des autorités de cette institution. C’est pour cette raison qu’un atelier de deux jours est organisé à Saly Portudal. Il regroupe de nombreux partenaires (magistrats, avocats, huissiers de justice, greffiers, universitaires, cadres des ministères des Finances, de la Justice et des personnes-ressources), dans l’optique de réactualiser les compétences de l'AJE, afin de l'adapter aux changements institutionnels et normatifs, ainsi qu'aux mutations de l'environnement administratif national et communautaire.

Selon Aliou Dione, conseiller technique du ministre des Finances et du Budget, par ailleurs coordonnateur des affaires juridiques, ‘’cet atelier vise la mise en place d’un nouveau plan stratégique. Qui dit nouveau plan stratégique dit, d’abord, la réforme institutionnelle. Donc, il faut revoir un peu l’organisation. À l’heure actuelle, nous n’avons que le décret de 1970, mais nous n’avons pas de textes d’application. Çà et là, en visitant le corpus juridique sénégalais, on peut retrouver un texte d’application de 2014 qui donne certaines prérogatives, mais il n’y a pas une organisation, il n’y a pas un arrêté qui a été prévu par décret et qui réorganise complètement la direction. Et justement, face aux nouveaux défis, face aux nouvelles menaces, mais face surtout à la perspective de mettre au cœur de la stratégie de défense de l’État, la prévention, il fallait réfléchir sur une nouvelle organisation adaptée’’.

Sur cette lancée, le coordonnateur des affaires juridiques précise : ‘’Le premier volet, c’est celui institutionnel, mais le deuxième, c’est le volet fonctionnel. Comment traduire dans les faits la réorientation stratégique de la défense de l’État autour de la centralisation des différentes administrations qui interviennent et qui ne donnent pas une cohérence globale ?’’, s’interroge-t-il.

Ainsi, cet atelier, à ses yeux, doit permettre de réfléchir sur la nécessité de la mise en place de cette cohérence globale, pour articuler l’action de l’État autour d’une dynamique commune.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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