Présumés sévices sur un prisonnier espagnol
Encore un cas présumé de sévices à la prison du Camp pénal à Dakar. A en croire la RFM, un détenu de nationalité espagnole aurait été molesté par des gardes pénitentiaires à la suite d'une altercation. Le détenu aurait eu le bras cassé.
Selon la même source, l'ambassade de l'Espagne au Sénégal aurait confirmé l'information et envoyé un émissaire au lieu carcéral pour s'enquérir de la situation. Jusqu'au moment où nous mettions sous presse, il n'y a pas eu de réaction ni du ministère de la Justice ni de l'Obervatoire national des lieux de privation de libertés. Récemment, le journaliste Cheikh Yérim Seck, incarcéré à la suite d'une condamnation pour viol sur une jeune étudiante, s'est plaint de sévices corporels au même Camp pénal. Sa complainte a provoqué son transfèrement à la maison de détention du Cap Manuel.
Du grain à moudre pour le magistrat Boubou Diouf Tall ?
Cette affaire donnerait du grain à moudre à l’Observateur national des lieux de privation de libertés (ONLPL) engagé dans une campagne de sensibilisation. L'organe présidé par le magistrat Boubou Diouf Tall, effectue d'ailleurs une visite à Tambacounda les 3, 4 et 5 juin ; ''une occasion pour les responsables de l’ONLPL de visiter la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda, mais aussi la brigade de gendarmerie et le commissariat central de cette ville'', selon un communiqué de la structure. Laquelle informe qu'un Comité régional de développement spécial (CRD) consacré à ''la présentation et à la vulgarisation de l’Observatoire va clôturer cette tournée en même temps qu’un point de presse''.
La même source ajoute que l’Observatoire, en collaboration avec Amnesty international Sénégal, organise, les 6 et 7 juin à Tambacounda toujours, un atelier de formation destiné aux officiers de Police judiciaire sur le thème : ''Les garanties judiciaires contre la torture en droit interne et en droit international''. L'on indique que cet atelier va regrouper les chefs de service de la sécurité publique (Commissaires de police), les Commandants de brigade et les Directeurs des établissements pénitentiaires ainsi que les agents en charge des postes de police et de gendarmerie des régions de Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Kédougou.
Prendront également part à l'atelier les présidents des tribunaux régionaux et départementaux, les Juges de l’application des peines ainsi que les procureurs de la République et les délégués des régions ciblées. ''L'objectif est d'inculquer à ces agents d'exécution des lois, une culture marquée par la prohibition absolue de la torture. Les derniers cas de torture relevés dans les rapports d'Amnesty International ont eu lieu dans ces contrées lointaines, d'où la nécessité de former les agents qui s'y trouvent en poste aux instruments nationaux et internationaux de lutte contre la torture'', explique l'ONLPL.
Enquête