Publié le 9 Apr 2013 - 12:15
KENYA

Uhuru Kenyatta prête serment en tant que 4e président

 

"Moi, Uhuru Kenyatta, conscient du poids des responsabilités qui m'incombent en tant que président de la République du Kenya, je jure fidélité et allégeance à la République du Kenya", a déclaré M. Kenyatta, sous les acclamations de quelque 60.000 de ses partisans ayant pris place dans le stade.

 

Le nouveau président a également promis "de protéger et de faire respecter la souveraineté, l'intégrité et la dignité du peuple kényan".

 

La bible sur laquelle il avait posé la main droite était la même que celle utilisée en 1964 pour la cérémonie d'investiture de son père, Jomo Kenyatta, premier président du Kenya qu'il avait conduit à l'indépendance l'année précédente.

 

Son colistier William Ruto, lui aussi inculpé par la CPI, a ensuite prêté serment à son tour.

 

Le speaker du stade a eu le plus grand mal à faire garder le silence au public durant les prestations de serment des deux hommes, régulièrement interrompues par les vivats de la foule.

 

A 51 ans, Uhuru Kenyatta devient le plus jeune chef de l'Etat kényan et le premier inculpé par la CPI à être élu chef d'Etat.

 

M. Kenyatta a ensuite reçu des mains du président sortant Mwai Kibaki, 81 ans, les attributs du pouvoir, la Constitution et le sabre de commandant en chef des forces kényanes.

 

Une quinzaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains étaient présents à la cérémonie, mais aucun responsable occidental. Les pays de l'Union européenne et les Etats-Unis, qui ont d'ores et déjà prévenu qu'ils limiteraient leurs relations avec la tête de l'exécutif kényan aux "contacts indispensables", ne devaient être représentés qu'au niveau de leurs ambassadeurs.

 

La CPI soupçonne MM. Kenyatta et Ruto d'avoir joué un rôle dans l'organisation des violences sur lesquelles avait débouché la précédente présidentielle de fin 2007, les pires de l'histoire du pays qui avaient fait plus d'un millier de morts.

 

La prestation de serment de M. Kenyatta clôt un processus électoral marqué par la crainte d'un renouvellement des terribles violences de fin 2007 qui ont durablement traumatisé le pays. Le scrutin et ses développements se sont finalement déroulé sans incident grave, malgré la contestation du résultat devant la justice par le Premier ministre sortant et candidat malheureux Raila Odinga. La Cour suprême a finalement donné tort à ce dernier.

 

 

 

 

AFP

Section: 
Présentation de “Insécurité au Sahel : sortir de la crise!” : La solution mise en avant par Mamadou Mouth Bane
MALI - SÉNÉGAL : La reconstruction relationnelle se poursuit
COOPÉRATION SÉNÉGALO-IRANIENNE : Arbre de la paix symbole de la fraternité entre les deux peuples    
ELON MUSK : L’influenceur guerrier de l’ère Trump
GEOPOLITIQUE - ISOLATIONNISME DE TRUMP : L’instrument d’un retour de la puissance hégémonique américaine ?
Accident aérien à Washington : « Malheureusement, il n’y a pas de survivants », déclare Donald Trump
PRIX DÉCOUVERTES RFI 2025 : L’artiste Sahad Sarr en course pour représenter le Sénégal
POLITIQUE D’EXPULSION DE TRUMP : La peur et l’inquiétude des migrants sénégalais
La liste des 78 décrets signés par Donald Trump
DONALD TRUMP ET LA NOUVELLE DONNE ÉNERGÉTIQUE : Un virage pro-pétrole favorable au Sénégal
RELATIONS INTERNATIONALES : Les implications de l'investiture de Trump pour le Sénégal
Affaire Stormy Daniels : Donald Trump dispensé de peine après sa condamnation
ATTAQUE TERRORISTE CONTRE LE PALAIS PRESIDENTIEL : Le Tchad bascule dans la tourmente
Mort de Jean-Marie Le Pen : Des réactions contrastées de la classe politique française
FRANCE-AFRIQUE : Une séparation difficile
Iran - mise sur pied Mwada
SOMMET DE LA CEDEAO ET DE L'AES : Entre retrait ‘’irréversible’’ et derniers efforts de médiation
NIGER - RÉCENTES ATTAQUES MEURTRIÈRES : Les faiblesses persistantes de l'armée face à une insécurité grandissante
Gouvernement Barnier
Aminata Touré : « Au Sénégal, la loi d’amnistie doit être abrogée »