Le meurtrier Ndama condamné à 5 ans et 7 millions à payer à la famille du défunt
L’affaire Sambarou Baldé, de cet élève en classe de 3e poignardé à mort à Kolda en 2021, lors d’une soirée dansante, vient d’être bouclée, après quatre ans d’attente. Le meurtrier Ibrahima Diatta a été condamné, hier mercredi 27 novembre, à cinq ans de prison ferme. En plus de la sanction, il doit payer à la famille du défunt la somme de sept millions de nos francs pour dommages et intérêts.
Après moult renvois, soit pour comparution des témoins ou composition des magistrats du tribunal, finalement, le jeune Ibrahima Diatta alias ‘’Ndamas’’ vient d’être fixé sur son sort, après quatre ans d’attente à la Maison d’arrêt et de correction de Kolda. Le verdict a été rendu ce mercredi 27 novembre par le tribunal de grande instance.
Ibrahima Diatta alias ‘’Ndama’’, âgé d’une vingtaine d’années, vient d’être condamné à cinq ans de prison ferme pour le meurtre de Sambarou Baldé, en 2021, lors d’une soirée dansante à Sikilo, commune de Kolda. Il a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, d’assassinat et de violence et voies de fait réciproques.
Malgré ses dénégations devant la barre, il a été enfoncé par ses co-prévenus, 10 mineurs qui étaient soupçonnés d’être ses complices sur cette affaire. Ils ont soutenu qu’Ibrahima Diatta alias ‘’Ndama’’ était l’auteur du coup mortel.
Le certificat de genre de mort a attesté que Sambarou Baldé a reçu un coup au niveau du thorax qui a perforé les poumons. La victime était un élève en classe de 3e au CEM de Saré Dianfo, commune de Saré Bidji et domicilié au quartier Médina Chérif, à Kolda-commune.
Il a été poignardé à mort dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 mai 2021. Évacué d’urgence à l’hôpital régional de Kolda, il a succombé à ses blessures le lendemain de la commission des faits. Une enquête a été ouverte par la police de Kolda et a permis l’arrestation de Ibrahima Diatta alias ‘’Ndama’’ et 10 autres garçons mineurs. Ils ont été poursuivis pour association de malfaiteurs, assassinat et violence et voies de fait réciproques.
Quelques semaines après, les 10 mineurs, soupçonnés d’être des complices sur cette affaire, avaient été jugés et libérés par le tribunal pour enfants avant d’être confiés à leurs parents.
D’autres crimes restent jusqu’ici non élucidés à Kolda
Cette affaire évoque d’autres crimes non encore élucidés à Kolda. Il s’agit, entre autres, de Méta Touré, une émigrée âgée de 40 ans qui vivait en France. Elle a été battue à mort en 2022 sur le tronçon Kolda - Bignarabé. Yoba Baldé, une dame mariée à Saré Yéro Diao, une localité située à un jet de pierre de la frontière sénégalo-bissau-guinéenne, a été retrouvée décapitée, en janvier 2020, dans la vallée de son village natal. L’arme du crime emporté reste jusqu’ici introuvable.
Moustapha Guèye, un fervent défenseur de la forêt de la commune de Niaming, département de Médina Yoro Foula en 2018, a été tué par les coupeurs de bois. Torodo Baldé a été assassiné à coups de couteau en 2023 au quartier Hafia, commune de Kolda. Et Samba Traoré, un autre fervent défenseur de la forêt dans le PK12, département de Vélingara, pour ne citer que ceux-là.
Jusqu’ici, les criminels se faufilent entre les mailles des filets des forces de défense et de sécurité, sous la complicité des populations qui refusent de collaborer avec les limiers.
NFALY MANSALY