Les chefs d’établissement demandent à l’État d’augmenter le budget alloué aux écoles
À quelques jours de la rentrée des classes, les chefs d'établissement de la région de Kolda vivent une traversée du désert qui ne dit pas son nom. Ils font face à d’énormes charges liées aux frais de réfection de toitures et d’entretien de certaines classes et au paiement des gardiens et des femmes de ménage. Une situation aggravée par la réduction des subventions de l’État allouées aux écoles et les frais de scolarité revus à la baisse.
À quelques jours de la rentrée scolaire, les chefs d’établissement du Fouladou sont inquiets. Ils font face à des problèmes auxquels leurs écoles peinent à faire face. ‘’Les collègues d’enseignement moyen et les lycées de la région de Kolda ont d’énormes charges. Les établissements ont en charge les gardiens des établissements, les femmes de ménage, des secrétaires que nous payons nous-mêmes. Le lycée Alpha Molo Baldé a une vingtaine d’agents pris en charge directement par le lycée’’, renseigne le vice-président du Collectif des chefs d’établissements de la région de Kolda.
Saikou Ba ajoute que, chaque année, ils réhabilitent des toitures de certaines salles de classe au niveau des établissements.
Pour alléger leurs souffrances, les chefs d’établissement demandent à l’État d’augmenter la subvention allouée aux écoles. Le vice-président du collectif des chefs d’établissements de Kolda renseigne, à ce propos, que depuis quelques années, l’État a diminué leur budget. ‘’Nous souffrons énormément, parce que les établissements qui avaient des dizaines de millions de francs CFA, aujourd’hui, se retrouvent avec deux à trois millions de francs annuellement’’.
Saikou Ba prend l’exemple du lycée Alpha Molo Baldé qui avait un budget qui tournait autour de 18 millions F CFA. Aujourd’hui, il se retrouve avec un budget de 6,5 millions francs annuellement. Le CEM Sikilo-Ouest, qui avait son budget annuel de cinq millions de francs, se retrouve aujourd’hui avec 2 millions 400 mille francs CFA annuellement. Le lycée de Bouna Kane se retrouve aujourd’hui avec 3 millions 200 mille francs’’.
Les frais de scolarité revus à la baisse
Et comme si cela ne suffisait pas, les chefs d’établissement de la région de Kolda soulignent qu’en plus de la diminution de la subvention allouée aux écoles, il y a également les frais de scolarité qui ont été revus à la baisse. Les inscriptions tournent désormais autour de 3 000 à 5 000 F CFA. Alors qu’auparavant, c’était de 3 000 à 10 000 F CFA. Ça, c’est un manque à gagner énorme pour les établissements, alors que nous avons d’énormes charges. C’est pourquoi nous demandons à l’État d’augmenter la subvention accordée aux écoles’’.
En attendant, les chefs d’établissement de la région de Kolda doivent emprunter le chemin de la débrouillardise.
NFALY MANSALY